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La disparition de SHABA KAHAMBA, l'illustre bassiste congolais. Son parcours et ses obsèques.

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La disparition de SHABA KAHAMBA, l'illustre bassiste congolais. Son parcours et ses obsèques.

La nouvelle est tombée le lundi 18 Avril 2016 à 07 heure du matin. Terrassé par un mal qui le rongeait depuis, Shaba Kahamba est décédé en Hollande où il s'était installé depuis 1997.

Ce bassiste virtuose a été l'un des principaux musiciens qui ont accompagné l'Afrisa du Seigneur Tabu Ley au cours de ses années de gloire  80/90 et lors de ses tournées triomphales aux Etats-Unis, en Europe et en Afrique.

Personnage fondamental de la rumba moderne, Shaba Kahamba est peut-être bien, tout simplement un des bassistes le plus important de ces trois dernières décennies. Le grand public l'a connu surtout à travers les orchestres Bella Bella et Afrisa International dans lesquels il s'était appliqué avec beaucoup de succès à jouer une musique dont il aimait à plonger dans les sources classiques de la rumba.

Sa conception orchestrale de la basse a été particulièrement féconde dans son exposition des thèmes en accords dans les titres à succès, comme "Pambidomi", "Mea culpa" (Bella-Bella) et "Tezua", "Bomba sekele" (Afrisa)

De son vrai nom Kamba Emmanuel, Shaba Kahamba est né  le 1er Août 1947 à Kinshasa. Adolescent doué, et après avoir côtoyé son cousin Michel Basilio chanteur du groupe City Jazz de Kintambo, entre 1962 et 1963, Shaba Kahamba aborde l'année 1964 dans la formation "Vainqueur Jazz" comme percussionniste. Mais, il n'en reste pas là. Il amorce ensuite une évolution personnelle qui le conduit à l'apprentissage de la guitare basse, avant de devenir le titulaire. Puis suivront les groupes Super Bamboula, Tampala, Vox Negro, Los Ndombe entre 1964 - 1969.

1970 - Orchestre Bella Bella. Quand Shaba Kahamba intègre le groupe dès sa création en 1969, non seulement il se lie d'amitié avec les frères Soki, mais, il est déjà reconnu par tous les musiciens comme un maillon important  de l'évolution de la guitare basse , au point où il va atteindre auprès du public la notoriété qu'il méritait. Auteur compositeur de qualité, il laisse dans cet orchestre  un témoignage très vivant à travers les titres comme : "Horoscope", "Bondeko", "Ndele okozonga", "Betu munyoka", "Made", etc.. avant de quitter le groupe en 1977. Un détour à Brazzaville entre 1977/1978 où il a essayer de transcrire son art dans une grande variété de couleurs et de climats. Puis de retourner à Kinshasa, pour créer son propre groupe dénommé "Shabani". Pas pour longtemps.

1979 - OK JAZZ. De retour de Brazzaville, Shaba Kahamba, qui depuis s'est affirmé comme un bassiste passionnant, imaginatif et techniquement assez armé, n'a pas de mal à se faire une place dans l'OK Jazz. Mais c'est sans compter sur Decca Mpudi et Flavien Makabi qui occupaient déjà le poste. Il quitte l'OK Jazz quelques mois après pour réintégrer l'Orchestre Bella. Juste le temps de rebondir.

1980 - Afrisa International. C'est par la grande porte et avec tous les honneurs que Shaba Kahamba  intègre l'Afrisa International en 1980. Une extraordinaire opportunité pour l'auteur compositeur et surtout l'admirable technicien de la basse, capable d'en exploiter toutes les ressources. En effet, dans l'Afrisa , et dans le domaine de la basse, Shaba Kahamba s'est révélé de 1980 à 1993 avec le plus de force. Doté de qualités rythmiques et d'un culot harmonique peu communs, il a sut mettre en valeur ses inventions et faire partager sa jubilation. En treize ans d'Afrisa (jusqu'à l'effondrement du groupe), il a atteint un tel accomplissement qu'on peut tout attendre de lui. On lui doit des merveilleuses oeuvres, comme "Sanza misato", "C'est la vérité", "Loumusu", "L'Amitié", "Bomba sekele", etc...

1997 - Pays-Bas - C'est depuis 1997 que Shaba Kahamba a élu domicile la ville de Kortenhoef en Hollande, où il menait une carrière solo. Il est resté également membre du collectif des anciens musiciens de l'Afrisa, initié par le maestro Dino Vangu. Il nous quitte sans pouvoir finaliser son album-légende (Afrisa/Bella Bella) resté en chantier..

Les obsèques de Shaba Kahamba

Le collectif des anciens musiciens de l'Afrisa International dirigé par le maestro Dino Vangu, ainsi qu'une forte délégation des musiciens congolais de la diaspora, ont accompagné Shaba Kahamba, le samedi 30 Avril 2016 à sa dernière demeure au cimetière NieuweHilversumsweg 70 de la ville de Bussum en Hollande. Signalons également la présence très remarquée de Nes Tabu, Robert Kabesele, Basile Maneka, Eddy Mabungu, Abro Moke, le comédien Mangombo, Modero (représentant les collègues des USA) et le patriarche Jean Bruno Thiam, proche de Tabu Ley.

Clément Ossinondé

 

 

 


François LUAMBO "Franco",1955 : Son tout Premier grand témoignage enregistré -

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 François LUAMBO "Franco"

1955 : Son tout Premier grand témoignage enregistré -

 "Marie Catho" et "Bayini ngai po na yo" deux chefs d'oeuvre à partir desquels Luambo Franco est rentré dans la légende. Ils constituent  un jalon majeur de la chanson et de la musique congolaise moderne.

Mort à 51 ans, le 12 octobre 1989, Luambo Makiadi Franco, s'il est entré dans la légende, n'a pas usurpé la grande place qu'il a tenu dans la mémoire de la rumba. Il fut en effet le premier guitariste qui développa le style original de "Odemba" et qui eut une influence considérable aussi bien sur ses amis des éditions Loningisa que sur certains artistes des éditions Ngoma et Opika. 

1953, Le 17 Novembre, LUAMBO Franco enregistre avec le Groupe WATAM, ses deux premières compositions de début de carrière, aux Editions Loningisa du grec Papadimitriou « Lilima chérie wa ngai » et «Kombo ya Loningisa » disque n°0122.

Sur la même lancée Luambo Franco accompagne le groupe WATAM dans les compositions de Ebengo Dewayon : « Yembele Yembele» et «Tango ya pokwa », disque n°0123 du 16 Décembre 1953, puis : "Tongo etani matata" et " Tika kobola tolo" de Mutombo,  disque n°0124 du 17 Décembre 1953.

1954, LUAMBO Franco quitte le groupe WATAM, et adhère au groupe LOPADI (Loningisa de Papadimitriou), orchestre-maison de la firme Loningisa -

François Luambo Franco, qui est déjà une figure majeure au sein des éditions Loningisa, ne pouvait plus passer inaperçu du personnage prestigieux qu’était Henri Bowane au sein de cette firme. (Dr. artistique, auteur-compositeur, guitariste et impresario). Il recrute François Luambo et lui attribue le sobriquet de  "Franco", tout comme Philippe Lando « Rossignol » et d’autres musiciens pour faire partie du groupe LOPADI (Loningisa de Papadimitriou) l’orchestre Maison dirigé par Henri Bowane. 

le 14 Octobre 1955, Luambo Franco enregistre ses deux premiers chefs d’œuvre qui d’emblée vont le confirmer comme l’un des rares authentiques poètes et guitaristes révélés par la scène congolaise. Il est adulé par tous les mélomanes, particulièrement par les femmes qui lui attribuent le surnom de « Franco de mi amour ». Les deux compositions portent sur le catalogue «Loningisa», les titres :

"Marie Catho" et "Bayini ngai mpo na yo " (Béatrice) Disque Loningisa  n°0129 

Très émouvant, ce disque est salué comme la plus grande réussite de l’année 1955. Le premier disque « populaire » de Luambo Franco, celui qui a accentué sa popularité au Congo et en Afrique. Fort de ce succès et au moment où la concurrence battait son plein entre les labels « Ngoma » et « Opika », « Loningisa » va au mieux valoriser le talent de ses musiciens et particulièrement celui de Luambo Franco, qui dans ses premières œuvres recherche dans l’harmonie et le rythme, des subtilités sonores uniques. C’est ainsi qu’à partir de cette date, on trouvera la guitare de Luambo Franco sur des dizaines de disques accompagnant divers musiciens de la Firme Loningisa, comme en témoignent quelques véritables « best of » de l’époque, réalisées entre Novembre 1955 et Juin 1956. C’est-à-dire, avant la création de L’OK JAZZ : 

- « Mia poza »/« Komeka te (Loubelo De la lune) disque n° 0131 du 04.11.1955 - « Tika bizeti »/ « Tango ekoki » (Loubelo De la lune) n° 0152 du 26.05.1956 - « Vis-à-vis »/ « Locia wa ngai » (Dewayon) N° 0133 du 14.11.1955 - « Mabele okanisaka »/«Dit Antoinette" (Dewayon) n° 0146 du 25.04.1956 - « Flamingo » /« Véronica o mboka Bukigam » (Franco) n° 0134 du 19.11.55 - « Elo mama » /« Naboyi yo te » (Franco) n°0138 du 05.03.1956 - « Ba petits bongo luwo»/"Anna mabele ya ngoya " (Franco)  n° 0145 du 17.04.1956 - «Nalingi ozonga »/«Mokili mobongwani »(Longomba) n° 0140 du 09.03.55 - «Viclong Julie »/« Bolingo eleki kisi » (Longomba) n° 0147 du 05.04.56 - «Oyo elingi motema »/« Rumbamba »(Pholidor Tandjigorah ) n° 0141 du 11.03.56 - «Thérèse d’Amour »/« Wa bolingo » (Lando Rossignol) n° 0143 du 09.04.1956 - « Chérie Margo»/«Houlala mopanzi » (Moniania Roitelet) n° 0144 du 2.05.56 -«Alice »/« chérie atiki ngai » (Essous) n° 0149 du 18.05.1956 -  "Nabosani ndako"/« Palabras amorosas » (Bemi) n° 0150 du 23.05.1956 -« Wapi yo »/« osili obébi » (Bosuma Dessoin) n° 0151 du 30.05.1956, et tant d’autres œuvres, accompagnées par les musiciens ; J.S. Essous, Nino Malapet, Longomba « Vicky », Lando «Rossignol », Moniania  "Roitelet », Pholidor Tandjigora, Kossi Pedro « Bemi » Sarti, Pandi, Ebengo« Dewayon », Henriot, Ivorra, Nganga  Mongwalu, Bosuma « Dessoin » Diaboua « Lièvre » Liberlin de Soriba Diop, Jacques Pella « Lamontha », etc... 

Clément Ossinondé

Loningisa 129a/129b. Recorded October 14th, 1955.

1956 - Dieudonné Nino Malapet: 1er saxophoniste congolais des éditions Loningisa (1956-1957) et de l'OK Jazz (Déc.1956 - Fév. 1957)

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  1956 - Dieudonné Nino Malapet:

1er saxophoniste congolais des éditions Loningisa (1956-1957) et de l'OK Jazz (Déc.1956 - Fév. 1957)

Décédé le dimanche 29 janvier 2012 à l'âge de 77 ans, Nino Malapet est ce grand musicien dont on rencontre le nom sous celui d'une théorie de saxophoniste et de chef d'orchestre. Il est l'arrangeur a qui l'on doit une bonne part de la réussite de dizaines d'albums, en particulier avec les orchestres, Watam, OK Jazz , Rock-A-Mambo et les Bantous de la capitale.

Point de départ : Les éditions Ngoma à Léopoldville

1954, Nino Malapet, alors guitariste participe avec Joseph Kaba, Edo Ganga et Bienvenu Beniamino à l’enregistrement aux Editions « Ngoma » à Léopoldville de deux disques dont deux compositions de Nino Malapet « Wapi Gigi » et « Vivita ». C’est cet embryon du groupe de Joseph Kaba  dénommé « Atomic Jazz », qui donne naissance au cours de la même année  à l’orchestre Negro Jazz de Brazzaville.

Nino Malapet 1er saxophoniste congolais de Loningisa

1955, de la guitare, Nino Malapet embauche déjà le saxophone dans le style des grands. Il est au sein du Negro-Jazz au cours de la belle aventure du groupe en 1955, au dancing bar "Air France" à Kinshasa. En 1956, c’est au tour des Editions « Loningisa »  de faire appel à ses talents. Il est le tout premier saxophoniste congolais à adhérer à la firme de l'éditeur grec Papadimitriou. Nino Malapet accompagne plusieurs orchestres en studio, sous l'appellation de Dieudonné, en compagnie du saxophoniste français HENRIOT, particulièrement les groupes WATAM et l’OK JAZZ dont il est le premier saxophoniste en Décembre 1956 (1) Il comble avec Ganga Edo, Célestin Kouka, le vide laissé par Essous, Lando Rossignol,  Pandi... qui ont  rejoint Henri Bowane aux éditions Esengo.

Dans l'OK Jazz, on doit à Nino Malapet, des partitions inédites dans les titres comme " Aimé wa Bolingo ", "Zozo kobanga te" d’Edo Ganga, " Oyé oyé ", "micorason" de Luambo Franco,"mboka etumba", "ozalaki ya motema" de Longomba Vicky, et bien d’autres compositions à succès.

Nino Malapet : le virtuose maître du Rock-A-Mambo

 1957, Nino Malapet démissionne des Editions « Loningisa », au moment où se disloque le Negro Jazz. Il retrouve de nouveau ses vieilles connaissances : Essous – Lando « Rossignol » - Pandi – Henri Bowane – Tino Baroza – Moniania « Roitelet » - Léon Nzambe « Sathan »… qui ont réussi à former aux nouvelles éditions « Esengo » du grec Dino Antonopoulos, un orchestre dont le succès va grandissant : "Le Rock-A-Mambo".- Nino Malapet en devient facilement le chef d’orchestre. Comblant ainsi ses vœux, il insuffle à cette nouvelle formation musicale un sang nouveau. Comme en témoignent des titres à succès  dont il accorde au saxo le rôle primordial : « Jalousie », « Panchita », « Micky mi quiero », « Mi cancion » « Tocami », etc. arrangés par Nino Malapet et rendus merveilleusement par le duo chant Joseph  Kabaselle  et Lando « Rossignol »

La suite on la connait, Après de la dislocation du Rock-A-Mambo en 1961, Nino Malapet rejoint Les Bantous et en devient le chef ( en remplacement d'Essous, en exil aux Antilles -1966-1971)  de 1966 jusqu'à sa disparition en 2012.

Clément Ossinondé

(1) nouvelle formation de l'Ok Jazz au 31 Décembre 1956 : Luambo Franco, Brazzos (guitares), Loubélo De la lune (guitare basse) Longomba Vicky, Edo Ganga (chant) Célestin Kouka (maracasses-chant) Nino Malapet (saxo), Bosuma Dessoin (percussion)

LES BANTOUS DE LA CAPITALE AU FESPAM

L’homme le plus riche du Congo belge

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L’homme le plus riche du Congo belge

Le patronyme  "Tshombe" est devenu célèbre au Congo et dans le monde grâce à Moïse Tshombe l’ancien Premier ministre de la RDC. D’aucun se rappelle toujours de la boutade que l’ancien président du Katanga lança à l’endroit de Cyrile Adoula, alors chef du gouvernement central, qui se méfiait de lui : « Moi je suis d'abord né dans une famille de chefs, mon père est riche, mes frères sont riches, Adoula c'est un ancien commis de la Cofaco qui gagnait quoi ?… 2.000 francs. » Moïse Tshombe est non seulement né dans un berceau doré mais aussi dans une famille noble. Monsieur Tiroir-caisse, ce fils à papa, dormait sur une grosse fortune que lui a léguée son père, le richissime Joseph Kapend. Ce dernier est en effet l’homme d’affaires le plus prospère de la colonie à une époque où les opérateurs économiques congolais ne sont pas nombreux et la petite bourgeoise locale encore embryonnaire. Kapend est une figure marquante dans l’histoire du business au Katanga.

 

Monsieur  Manioc

Originaire de Sandoa, Joseph Kapend est né vers 1889 dans ce qui est encore l’État Indépendant du Congo. Issu d’une famille de négociants, ses ancêtres partent de Musumba (signifie ‘’Camp’’ en langue ruund) à Lobito et à Luanda voire sur les côtes de l’océan indien pour leur commerce. Leurs partenaires sont des Portugais et des Arabes avec qui ils échangent des peaux de léopard, de l’ivoire et du sel contre les étoffes et des produits venus d’Europe ou d’Arabie. Vers 1914, le jeune joseph Kapend se lance comme ses aïeux dans les affaires. Il ouvre un comptoir à Musumba, reprend la vente de sel et de manioc en  association avec un oncle maternel pour les écouler au Kasaï. Le commerce de manioc appelé "tshomba"  en tshiluba  lui vaut le sobriquet de Tshombe. Ce surnom va lui coller définitivement à la peau pour devenir le patronyme de sa famille. En 1918, Joseph Kapend Tshombe entre dans la cours impériale. Il épouse la princesse Louise Kat a Kamin, la fille du Mwant Yav Kaumb, empereur de Lunda-Ruund. De cette union naît 11 enfants dont le fils aîné est prénommé Moïse, le futur premier ministre.

 

Millionnaire en francs belges

Le richissime Joseph Kapend a plusieurs atouts. Il parle français et a appris la comptabilité. Ces deux avantages lui permettent de gérer et d’étendre son empire commercial tentaculaire. Ces activités commerciales sont nombreuses et variées. Le premier grand patron congolais possède en effet des magasins, un hôtel, des immenses plantations, des moulins, des péniches, une flotte de camions, une pharmacie, une boucherie, une quincaillerie, une minoterie, un abattoir, une forge et un entrepôt. En homme d’affaires avisé, Kapend établit des relations commerciales avec l’Angola portugais par la création d’un poste de négoces dans les environs de la localité minière de Dundu. Très vite, il devient le premier millionnaire congolais. Il emploie même sept ressortissants belges à Sandoa où il réside. En 1942, Joseph Kapend Tshombe s’associe avec ses deux fils, Moïse et David, et fonde la première société marchande conçue par un Congolais : les Établissements Joseph Kapend & Fils. Son siège est installé à Élisabethville qui à l’époque est le sanctuaire des entreprises européennes. Un capital d’un million cinq cents mille francs congolais, autant en francs belges (environ 37.500 euros), pris dans ses propres fonds est injecté dans cet investissement. Une somme considérable à l’époque et une première au Congo belge. De facto, Kapend reçoit la considération et l’estime des blancs. L’homme est à la tête d’un immense empire commercial qui s’étend dans les territoires de Sandoa, de Dilolo et de Kapanga, en passant par le  sud du Kasaï et Élisabethville enfin dans les localités frontalières en Angola. Mais ce succès cache mal les injustices que subit l’homme le plus riche du Congo belge. Il est souvent victime de discrimination dans l’octroi des crédits bancaires et fait les frais d’une concurrence déloyale. Le millionnaire a beaucoup de démêlées avec l’administration pour la simple raison qu’il est Congolais, Noir et très riche. Les colons voient d´un très mauvais œil la réussite de cet indigène. Les autorités coloniales qui ont refusé de laisser partir son fils Moïse étudier aux États-Unis, sont jaloux de son dynamisme  florissant et de l´expansion de ses affaires qui au Katanga mettent à mal le commerce des négociants portugais, belges, juifs ou grecs. Joseph Kapend n’est pas seulement le premier millionnaire congolais en francs belges, mais aussi le premier Congolais à avoir acheté une voiture (une Chevrolet en 1928) et le premier congolais à avoir visité la Belgique en 1948 à ses propres frais. Seul tableau sombre dans ce palmarès élogieux, le prodigieux homme d’affaires de Sandoa passe presque pour un inconnu à Léopoldville. Au contraire de son fils aîné, Kapend n’aura qu’une aura régionale.

 

De Joseph à Moïse

Lorsque Joseph Kapend, le fondateur de la dynastie Tshombe, meurt en 1951, la relève est déjà assurée. L’homme d’affaires a eu le temps d’initier ses deux fils aînés devenus aussi ses associés. A ses 11 enfants, le patriarche lègue en héritage une fortune colossale, un immense empire commercial et industriel à la santé saine. Aîné de cette famille illustre et puissante, Moïse qui remplace aussi son père au Conseil provincial prend la tête des affaires familiales. Le pactole paternel et son sang impérial permettent à ce fils à papa d’étendre son influence dans toute la province pour devenir plus tard l’homme fort du Katanga postcolonial.

 

Samuel Malonga

Gérard Kazembe: L'exemple typique d'un chanteur de variétés hyper-doué.

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                 Gérard Kazembe:

L'exemple typique d'un chanteur de variétés hyper-doué.

Voici un chanteur original, expressif, swinguant, qui a connu l'art du "scat" comme personne, ou presque, qui a su improviser comme un grand instrumentiste, et qui a montré son savoir faire dans le domaine du Rock-and-roll, dont il est l'un des précurseurs à Kinshasa.

Issu du groupe légendaire JECOKAT

Il est  l'un des  quelques génies incontestables qu'ai donné la musique pop au Congo. Il débute sa carrière musicale dans le JECOKAT (jeunesse congolaise du Katanga), une troupe musicale et théâtrale fondée en 1954 par Maurice Alhadeff, un grand mécène juif, qui a propulsé avec brio plusieurs artistes congolais sur le devant de la scène.

La nouvelle musique Rock s'invente des règles, Gérard Kazembe s'en révèle vite, au chant et à la danse, le plus grand acteur. Un timbre de voix admirable, une tessiture d'une grande étendue.

En 1960, Gérard Kazembe réunit les moyens nécessaires   pour faire cavalier seul, car c'est dans des contextes jazziques qu'il donne le meilleur de son swing, et le plus sensuel de son art. D'où la création de son groupe "Ouififi". Gérard Kazembe s'affirme plus que jamais comme l'un des chanteurs les plus accompli dans toutes les musiques occidentales. Il a ensuite l'occasion d'intégrer en 1962 dans son groupe "Wisifi", le jeune saxophoniste Verckys Kiamuangana, qu'il a bien encadré, avant de faire  partie de  l'OK Jazz en 1963.

Servi par une prise de son exceptionnelle, et par un beau repertoire de variétés internationales et congolaises, le groupe "Ouififi" se passe désormais pour le groupe de cabaret le plus remarquable. Outre les productions dans différents cabarets,  Gérard Kazembe s'approprie surtout le célèbre night club "La Perruche bleue" au point de devenir le coin incontournable des kinois mondains.

De Kinshasa à Brazzaville

En 1964, l'importance de Gérard Kazembe dans la pratique du Rock, Pop...est devenue fondamentale, et les plus grands lui doivent beaucoup. C'est dans ce contexte qu'il accepte d'aller porter main forte à Brazzaville, à la création le 1er Juin 1964 de l'orchestre Los Batchitcha,  en compagnie des musiciens comme Sam Mangwana, Théo Bitsikou, Lambion, Auguste Fall, Michel Akouala, Dicky Baroza, Victor Tona, Vickys Sponta , Sillys, Bogoo.... , mais pas pour longtemps, car en 1965, Gérard Kazembe rejoint Kin Malébo.

De retour à Kinshasa, Gérard Kazembe, n'a pas du mal à reprendre son activité. Son chant est de plus en plus délicat, flexible et nuancé, son swing insinuant, sa technique vocale d'une étendue remarquable, toutes ses qualités ont fait de lui une grande vedette, aussi bien sur les scènes de cinéma que dans les cabarets de Kinshasa. "Jambo  Jambo" est la nouvelle appellation  de son groupe.

Ensuite, après s'être approprié une autre salle de concert : Le Ciné Albertun, il met  au point, une série des concerts en matinée et en week-end, entre 14 h - 18 h. époque pendant laquelle, il avait véritablement conquis les jeunes adeptes des rythmes afro-américains. Il est rejoint en 1974 par le chanteur brazzavillois Bitsikou Théo, son ancien collègue de Los Batchitcha. C'est avec intérêt que Bitsikou va vivre les péripéties de la révolution pop du groupe Jambo Jambo, jusqu'en 1981 année de son retour à Brazza.

Un recueil des pièces discographiques exceptionnelles

Compositeur talentueux, et adeptes de mélodies subtiles, le chanteur Kazembe a fait un parcours instructif à travers une bonne partie de sa carrière, notamment par la sortie de plusieurs titres à succès sur le label African, dans la série "L'Afrique danse"  1971. Notons pour les plus écoutés les titres en anglais et en français comme : "Only you", "Wigth is wigth", "The great pretender", "Lipate ya bolingo", "Basantu ba témoin", "Yo motema", "Nsele paradis ya Congo".....

Un rocker, un vrai.

Gérard Kazembe qui n'est plus de ce monde depuis le 23 Octobre 1987, a traversé toute la période 60-70, en se créant une réputation d'excellent technicien du rock. il a éprouvé une grande passion pour les variétés outre-Atlantique et aussi bien pour la rumba congolaise. Il compte avec Gérard Madiata,  Bovick Shamar, parmi les meilleurs adaptateurs de ces deux styles dans la musique congolaise.

Clément Ossinondé

Modéro Mekanisi, un des fidèles héritiers de l’œuvre de Tabu Ley.

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Modéro Mekanisi, un des fidèles héritiers de l’œuvre de Tabu Ley.

Une pierre angulaire dans toute la musique de l’Afrisa.

 

On le considère comme le meilleur saxophoniste qu’a connu l’Afrisa International. A juste titre sans doute, car il a inventé des timbres utilisés encore de nos jours par un bon nombre des initiés.

 

Modéro Mekanisi commence à parler de lui dès 1971, lorsqu’il fait partie de l’Afrisa International. Tabu Ley Rochereau comprend très vite le potentiel du talentueux saxophoniste, et lui fait enregistrer ce qui va devenir la bible des cuivres ; toute une série de chansons qui posent les fondements du « Soum Joum » à l'échelle continentale. 

Depuis, et même après la dislocation de l’Afrisa et la disparition de son chef Tabu Ley, Modéro est devenu une sorte d’institution, un témoignage vivant du style Afrisa, et l’ardeur de son timbre de saxo n’a pas faibli avec le temps. En effet, depuis 1994 Modéro fait parler de lui en solo, à Seattle aux Etats-Unis où il accompagne les formations les plus prometteuses du moment. Il poursuit donc son petit bonhomme de chemin, avec beaucoup d’éclat, et en apportant à sa production un soin méticuleux. En 2012, il revient à Kinshasa, après 24 ans d'absence, spécialement pour participer à un concert légendaire en l'honneur de Tabu Ley et sur la demande spéciale du "Seigneur". 

 

La recommandation de Tabu Ley à Dino Vangu et Modéro Mekanisi, quelques mois avant sa disparition 


Dans sa traversée du désert, deux musiciens, sont restés longtemps dans le cœur de Tabu Ley et pour lesquels il a vivement souhaité prendre le flambeau de l'Afrisa International : Dino Vangu et Modéro Mékanisi. Une inspiration difficile à mettre en pratique, m'ont confié les intéressés. Cependant, chacun dans son univers, est décidé à immortaliser Tabu Ley, à travers plusieurs activités que Dino Vangu, Modéro Mekanisi et les enfants de Tabu Ley avec la bénédiction de Jean-Bruno Thiam (proche de Tabu Ley) sont prêts à mettre à jour dans le domaine de la production musicale. Quoi qu'il en soit, le projet reste ouvert et pourra se réaliser avec le Collectif des anciens musiciens de l'Afrisa, qui d'ores et déjà a eu l'occasion de se produire à Paris, sous la houlette du maestro Dino Vangu. Ce Collectif a également marqué sa grande solidarité aux derniers obsèques le 30 Avril 2016 en Hollande, de l'ancien bassiste de l'Afrisa, Shaba Kahamba.


Un petit regard sur le passé de Modéro Mekanisi 


Modeste Mekanisi Zemba Gabwisa dit Modéro est né le 4 Janvier 1944 à Kikwit (RDC). Chantre à l’école des frères catholiques Joséphistes de Kikwit, il apprend le solfège et s’initie à l’harmonium, puis à la guitare. En 1963 à Kinshasa, il fait partie des cours de musique à l’école du Professeur italien André Alario, avant de donner à son tour son savoir faire dans plusieurs établissements de la capitale. Pianiste confirmé, il compte parmi les premiers éléments du Conservatoire National de Kinshasa, avant de s’orienter au saxo et en devenir un véritable maître. La suite et pour l’essentiel, notons sa collaboration avec Michel Sax, brillant saxophoniste, le groupe Los Angel, plusieurs passages en 1965 avec Seskain Molenga et Jean Shango au Club « Habanera » de Ngiri-Ngiri, les orchestres Co-Bantou (1965), Rock’AFestival (1966) et Conga 68 de Johnny Bokelo (1968). 


Fort de cette expérience, sa présence dans Afrisa a été une véritable ascension. Le Festival culturel panafricain de Lagos en 1977 a marqué sa confirmation au rang des meilleurs saxophonistes du continent. Modéro Mekanisi réside toujours aux Etats-Unis, précisément dans la ville de Seattle. 

Clément Ossinondé 

Le parrainage du mariage de Papa Wemba et Amazone par Joseph Kabila et Olive Lembe fut un cadeau empoisonné !

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Le samedi 9 août 2014, l’artiste musicien Jules Shungu Wembadio et Marie Rose Luzolo (Amazone) s’étaient mariés religieusement à Kinshasa. Une union parrainée par le couple présidentiel congolais, c’est-à-dire par Joseph Kabila et Olive Lembe, comme en témoigne la vidéo ci-dessous.

Deux ans après cet événement, Papa Wemba est décédé quasiment sur scène le 24 avril 2016 à Abidjan. Après le rapatriement de son corps à Kinshasa, des émouvantes funérailles ont été organisées durant quelques jours par le pouvoir. Décoration à titre posthume au rang de héros national, sans oublier la proposition du ministère de la culture de décréter le 24 avril, jour de sa mort, une journée fériée en RDC.

Mais pendant que le peuple congolais était encore éprouvé par la disparition de son artiste préféré, la fameuse cour constitutionnelle a trouvé un créneau idéal pour décider le 11 mai 2016 que Joseph Kabila pourra rester en fonctions après 2016, si l’élection présidentielle ne se tient pas cette année. Donc, tout ce que le pouvoir a réalisé durant ces funérailles était destiné à distraire les congolais, avant de tirer au maximum profit du décès de Papa Wemba.

Ainsi, après avoir roulé Jean-Pierre Bemba et Etienne Tshisekedi lors des dernières élections présidentielles, Kabila vient de prouver son cynisme en indiquant clairement aux congolais qu’il était venu les exploiter jusqu’à sa mort. Une très bonne leçon à ceux qui comptaient sur le dialogue pour décanter la situation politique en RDC.

Au final, il ne reste au peuple congolais qu’une seule voie pour obliger Joseph Kabila à s’en aller : la force !!

 

Messager

 

Quelques réactions à vif

 

Vous avez dit cynisme? Ou ce sont nos musiciens qui sont d'une naïveté sur un substrat d'enveloppes pleines et l'envie d'être reconnus comme des grands, toujours plus célèbres plus par la présence à leurs côtés de nos dictateurs-présidents qui n'ont aucun sens patriotiques -des deux bords du fleuves-, au lieu de miser sur la qualité de leurs œuvres, ou ils sont consciemment complices des dégâts causés par nos roitelets, pour une vision à court terme lié à leur profession, surtout pour leur petite vie. Beaucoup, malgré la qualité de leurs chansons se sont laissé allés par les appels de palais, gagnés par la facilité et surtout du "m'avez-vous vu". Que dire des Koffi, Madilou (+) et bien d'autres..., chantres situés du mauvais côté en faisant la propagande de vulgaires criminels. Loin du pays -Mbokamosika- qui m'a adopté depuis ma naissance et que j'ai quitté il y a quelques décennies, pour une Europe exsangue, j'apprends donc que Papa Wemba aussi, été passé sous les projecteurs royaux, lui qui me semblait plus intègre que ceux qui tentent de présenter des criminels comme des saints. Dommage. Même à titre posthume.

Claude Trilland 

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Kabila et Olive sponsorisent le mariage de Papa wemba et Amazone...

Pourquoi le saxophone n'est-il pas un cuivre ?

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Pourquoi le saxophone n'est-il pas un cuivre ?

Il est bon à savoir que, c'est à tort que le saxophone, la clarinette et le haut bois sont souvent classés dans la famille des cuivres.

 

On se trompe souvent sur la nature de cet instrument très apprécié des amateurs de jazz. Car, en dépit des apparences, le saxophone n'est pas un instrument de la famille des cuivres; il appartient en effet à celle des bois. Il doit cette particularité à une partie de son bec, fabriquée en bois de roseau, alors que le reste de l'instrument, au contraire, est fait de métal (cuivre, laiton, argent...).

Ce petit bout de bois, appelé l'anche, est d'ailleurs indispensable pour donner le son particulier du saxophone. Dans le même cas, la clarinette et le hautbois (parfois fabriqués en diverses matières comme le métal, du plastique, voire la fibre de carbone) sont également classés parmi les bois. De leur côté, les instruments qui appartiennent à la famille des cuivres, à l'image de la trompette, du clairon, du trombone ou encore du cor d'harmonie, n'ont pas d'anche mais de simples embouchures métalliques.

Clément Ossinondé (direct matin Lyon plus)


À la recherche d’une chanson de Papa Wemba

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À la recherche d’une chanson de Papa Wemba

Cher Mbokatier,

 

Je pense que je peux aider, mais je ne me souviens pas necessairement de ces paroles. 

Carine K. Ecrivais: "Bonjour je suis à la recherche d'un chant de Wemba dont les paroles sont “maloba cheri ezali elengi elobisa kutu ba baba....”

Merci à vous et bonne journée.
Carine K."


J'ai plus d'une cinquantaine d'albums de Papa Wemba (en mp3). Je dis bien albums complets, sans compter les singles. Il y a beaucoup de chance que j'aie la chanson dont Carine parle. Seulement, il me faut le titre exact. Si un autre Mbokatier peut determiner le titre, il y a beaucoup de chance que je saurai vous la procurer...


D'autre part, je cherche une autre chanson de Papa Wemba dont le titre est "Samaritain", qui etait sorti en single, dont la pochette est attachee.

 

Je dis deja grand merci a celui qui peut me l'envoyer, ou si MbakaMosika peut la jouer.

 

Paix a l'ame de Kuru, ce grand Monsieur qui a colonise toute ma jeunesse...!


 

Omer

 

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La chanson « Maningo » recherchée par Carine a déjà été publiée en janvier 2016 à travers le lien ci-dessous.

http://www.mbokamosika.com/2016/01/la-chanson-recherchee-par-carine-est-maningo-de-papa-wemba.html

Messager

 

Mort de Maître TAUREAU, figure mythique congolaise de la musique du sport et du spectacle.

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Mort de Maître TAUREAU, figure mythique congolaise de la musique du sport et du spectacle.

François Ngombe Baseko "Maître Taureau", un des doyens de la musique congolaise est décédé à l'âge de 94 ans, le lundi 16 Mai à 00h10  à Kinshasa.

Une des premières vedettes de Loningisa en 1952

Très souvent en avance sur son époque, François Ngombe "Maître Taureau", originaire de Bolobo (Bandundu)  s'est illustré très jeune aux sonorités congolaises des années 50, à la danse, au sport et à l'animation culturelle tout azimut.

Il fut l'un des plus grands danseurs de Léopoldville des années 40 et 50. (au même titre qu'Emile Gentil Okemba à Brazzaville) Musicien, fondateur du groupe Vastoria en 1944. Ce groupe musical va particulièrement servir de base à l'orientation des garçons et filles vers l'apprentissage des danses modernes comme le Rock, le tango, le boléro, la valse, etc... Deux associations de femmes animatrices et talentueuses danseuses marqueront cette période : "La reine Politesse" de Germaine Ngongolo (Maman de Mère Eve, une des pionnières de la danse tradi-moderne congolaise) et Groupe de "Filles modernes" de Pauline Bibi dit la Comtesse (épouse de Gaston Germain Cassien).

Musicien, Maitre Taureau intègre la firme Loningisa de l'éditeur grec Papadimitriou en 1952 et en devient une des grandes vedettes. Parmi ses meilleurs succès enregistrés, on compte "Albertine mokonzi ya bar", "Taureau alobi", "Kalaka", "Kongo ya sika", "Nzungu te", "Likambo eluki nganga"... Il fut avec Henri Bowane les brillants animateurs des spectacles au "Parc de Book", (aujourd'hui parc du zoo) célèbre scène d'attractions de Léopoldville à l'époque.

Concours de danses, élections de miss (il a emmené pour la 1ère fois Miss Congo à l'élection Miss Univers en 1969 aux Etats-Unis), défilés de mode, pièces de théâtre, animateur sportif (un des premiers joueurs du club Daring Motema pembe, crée en 1936 par le Père Raphaël de la Kethulle) comptent parmi les nombreuses activités  promotionnées par l'homme à tout faire qu'était "Me Taureau". Tout au long des années après l'indépendance, Me Taureau s'est créé d'autres activités comme tenancier d'un Bar-dancing à Yolo Sud, promoteur et encadreur des jeunes orchestres comme Stukas Boys de Lita Bembo, l'orchestre Continental, le groupe Emancipation constitué uniquement des artistes féminins et un groupe de théâtre.

Actions caritatives.

Me Taureau est demeuré dynamique jusqu'à un âge avancé, pour avoir mis en place des activités non lucratives qui avaient pour but de venir en aide aux personnes démunies, précisément, le recueillement des enfants déshérités, tout comme l'association "Sambole", pour l'émancipation de la femme congolaise.

Reconnaissance de la Nation

Me Taureau fait partie des 90 artistes décorés du "Prix national de mérite de la culture et des arts", dans l'ordre de commandeur , le 29 décembre 2015, par le président de l'Assemblée nationale de la RDC, au nom du Président de la République, Joseph Kabila Kabange.

Adieu L'artiste

Clément Ossinondé

 

Papa Wemba est-il tombé dans un traquenard?

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Papa Wemba est-il tombé dans un traquenard?

Papa Wemba est-il tombé dans un traquenard ? Telle est la question que nous nous sommes aussitôt posé après avoir découvert les différents propos que le défunt avait tenus de son vivant, et qui viennent d’être rassemblés et publiés sur Youtube.

Si nous considérons les dénonciations de Papa Wemba, elles ressemblent avec celles du Révérend Pasteur Christopher Mtikala de la Tanzanie qui avait été tué dans un accident de circulation en novembre 2015, quelques jours seulement après avoir révélé que Joseph Kabila était d’origine tutsi.

Tenant compte de ce rapprochement, il nous semble que le décès de Papa Wemba mérite une enquête approfondie, nécessitant une autopsie de son corps .

En attendant, nous poursuivons la fouille des toutes les archives relatives à la vie de cet artiste qui vient de disparaître dans des conditions on peut plus floues.

Les deux vidéos ci-dessous sur Papa Wemba et le Rév. Christopher Mtikala se passent de tout commentaire. 

 

Messager

Les Tanzaniens confirment que alias Kabila est Rwandais

Papa Wemba est-il tombé dans un traquenard?

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Papa Wemba est-il tombé dans un traquenard?

Papa Wemba est-il tombé dans un traquenard ? Telle est la question que nous nous sommes aussitôt posé après avoir découvert les différents propos que le défunt avait tenus de son vivant, et qui viennent d’être rassemblés et publiés sur Youtube.

Pour mieux appréhender cette vidéo, il faut essayer de la dater à partir d’un indice. Depuis quand remonte les dix ans de pouvoir de ceux qui étaient venus les mains vides et qui se sont scandaleusement enrichis sur le dos du peuple, selon Papa Wemba ? Si c’est depuis 1997, année de la prise du pouvoir par Laurent Désiré Kabila et sa clique des Rwandais, cette vidéo daterait de 2007. Si c’est depuis 2001, année effective de la succession de Laurent Kabila par Joseph Kabila, cette vidéo daterait de 2011.

Dès lors, on peut établir la chronologie suivante :

2007 ou 2011 : Papa Wemba, fait le constat que son pays était mal gouverné et ses richesses dilapidées. Des propos généralement partagés par tous les patriotes et les combattants congolais.

2014 : Il s’approche du pouvoir on ne sait comment, en se faisant parrainé par le couple présidentiel lors de son mariage religieux.

2016 : Papa Wemba décède su scène à Abidjan, après une période de maladie dont l’opinion ignore les origines.

Ainsi, que s’est-il passé entre la dénonciation du pillage des richesses et son « idylle » avec le pouvoir ? L’a-t-on courtisé pour mieux l’abattre après ses propos outrageux à l’égard du pouvoir ?

De toutes les manières, cette histoire commence à ressembler à celle du Révérend Pasteur Christopher Mtikala de la Tanzanie, tué accidentellement en novembre 2015, quelques jours seulement après avoir dénoncé le complot Tutsi en Tanzanie, et révélé que Joseph Kabila était d’origine Rwandaise.

 

Messager

Les Tanzaniens confirment que alias Kabila est Rwandais

L’origine de « Ba mpangi ya Vincent » ?

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L’origine de «  Ba mpangi ya Vincent » ?

 

Salut Messager,

 

Kimia ezala na yo.

 

Juste mua recul moke: na blog na biso, na ba mbula eleka natunaka motuna moko concernant expression moko elobamaka mingi pe bayembi bayemba yango mwa mingi: "Ba mpangi ya Vincent" elingi koloba nini? ou Vincent asalaka nini? to eloko nini esala que bato bakoma ko loba yango?

Na zwa explication penza plausible te . Semaine oyo tozalaki na moninga moko na lisolo comme par enchantement ayebisi nga que Maman moko ya Mayumbe avandaka na Leopoldville kala penza (avant-apres independance) ayebisaka ye que expression wana ebima suite ya histoire ya Vincent oyo azalaka mwana to moto malamu, kosalisa bato, boboto,bolingo kasi tango akufaka, bato oyo asalisa de son vivant, ata moko te amonana na ebembe na ye; Ye moto asalisaka bato, ba ndeko... Yango bato oyo bamonanaka ba s'exclama ah! wapi ba mpangi ya Vincent?  Ou wapi ba ndeko to baye Vincent asunga?

 

Fongolela biso soki moyen ezali .

 

Charles

 

 

 

Qui peut nous donner une autre explication ? Mbokatiers, n'hésitez pas de soumettre d'autres suggestions.

Messager

Le parler kinois

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Le parler kinois

Références :                                                                                                             http://www.mbokamosika.com/article-mots-nouveaux-significations-nouvelles-73572518.html

 

http://www.mbokamosika.com/2014/07/l-apport-du-cinema-et-autres-dans-le-lingala-parle-par-les-kinois.html

 

Le lingala de Kinshasa qu’on peut aussi appeler " le kinois " est une langue qui a évolué à sa manière. Lentement mais sûrement, il s’est débarrassé de certains caractères hérités de son lointain ancêtre venu tout droit de Makanza dans l’Équateur. Il a revêtu des habits neufs dans son nouveau lieu d’attache. Devenue langue citadine, le lingala s’est créolisé au contact des diverses tribus qui se sont croisés dans ce melting-pot qu’est Kinshasa. On y remarque une grande influence du kikongo et du français. La mégapole a métamorphosé son accent, son orthographe et son vocabulaire. Créatif, la jeunesse kinoise a participé à son enrichissement par l’invention des mots nouveaux qui se sont incrustés dans l’usage quotidien des locuteurs de la capitale. Certains vocables ont disparu tandis que d’autres ont résisté à l’usure du temps. Des listes de ces mots d’obédience kinoise sont dressées. Pour faciliter la prononciation,  des accents ou des trémas sont utilisés alors qu’en réalité, ils ne sont pas d’usage en lingala. L’écriture de certains mots ne semblant pas évidente, une orthographe particulière a été employée pour faciliter la lecture.

 

Le hindou bill

Les yankees avaient terrifié certains quartiers de Kinshasa entre 1960 et 1967 avant d’être réduits au silence par les autorités publiques. Fumeurs de chanvre et bagarreurs invétérés, ces voyous d’autrefois ont sans le savoir joué un rôle important dans l’enrichissement du lingala. Sous l’influence du chanvre et à la cadence du "Wele ngingo", leur chant de ralliement,  ils y ont incorporé des mots parfois insolites dont l’usage était souvent interdit en famille. Leur lingala s’appelait hindou bill. Parler comme un délinquant devant les siens était mal vu par les parents. Petit à petit, plusieurs de ces mots autrefois censurés se sont glissés dans le langage courant et sont devenus normaux. L’argot est sorti de la vulgarité pour faire son entrée triomphante dans le parler ordinaire kinois. Faisant suite à l’époque mouvementée des yankees et de leur hindou bill tant décrié, d’autres vocables encore plus nombreux sont venus s’ajouter. Les Kinois ordinaires ont mis la main à la patte. Tous ces nouveaux mots inventés ça et là, sont passés de bouche à oreille et se sont répandus comme une traînée de poudre dans toute l’étendue de la ville-province au grand bonheur de tous  les lingalaphones qui y habitent.

 

litch

chemise

nséngé

riz

madeblo

haricot

damage

nourriture

futu, waya

mensonge

wayeur

menteur

mvaï

travail

kodié, kobendana, kogazé

partir, s’en aller

kogazé moto

reprocher quelqu’un

kotia moto na tout droit, n’esika na ye

parler sans langue de bois

ngembo

spectateur qui suit le spectacle dehors

kodamé

manger

nzélé, merenge, tapa, ndjukul,momi, nzazi

copine, épouse

kobeta, kofakola

voler

fakua

voleur

duma, dumar

chikwangue

makanzénzé

poisson salé

tshakaï, matchika

thé

payine

pain

badi

foufou

palais, ghetto

maison

nsul

souliers

kodamblé

bien s’habiller

mbati

pantalon

bok, mbenda

bière

koboké

consommer de la boisson alcoolique

ekala

bar, débit de boisson

ata niéré

tôt ou tard

ntshik

école, classe

kobeta buku

étudier

bitchatcha

écolier qui fait l’école buissonnière

kobuka bic

décrocher, interrompre les études

kolia ebende

soulever des altères

ndulé

musique

nduliste

artiste-musicien

merbal, moro, djo moro

maman, mère

poro, djo poro

papa, père

gamtor

guitare

djo

mec, jeune homme

lar, dimi, likonda,lokotro

argent

petite

jeune fille

mbendre, yuma, nkebele, bandayes, mobobé

peureux, homme dépourvu de force physique

mapeka, muvila

villageois

mvuandu

riche

mopao, mvuama

patron

sec

secrétaire

kitubu, flamingo

maison de passage

moprezo, prezo

président

mofiti

traitre

mbila, waya-waya

policier

nkuaf

coiffure

pasta

pasteur

evan-jo

évangeliste

nsanda-nsanda

sandales

miaram, mia

faim

musuni ya Bata

babouches

ntchofa, mopila

chauffeur, conducteur

limba

carburant (essence, mazout)

kodonké, kosala looking

tricher en classe

bidonka

tricheur

chimbok

cigarette

nua, tuaya, tize, lopipi, likéké

chanvre

konualé

fumer du chanvre

nualeur

fumeur de chanvre

kobatré, kofolé, kobeta meeting, kotia litoyi

séduire, baratiner une fille (femme)

mudinda, mukadi

sous-vêtement

mpiaka

être dépourvu financièrement

mpiakeur

quelqu’un qui n’a pas d’argent

balado

bandit, malfaiteur

chegué

enfant de rue

kuluna

bandits des quartiers défavorisés de Kinshasa

kopédalé, kodayé, kolia pawu

mourir

kosimbisa moto touche

culpabiliser quelqu’un

kisambeth

coup de pied

kamo

gri-gri censé donner de la force physique

levam, double patte, double,

utiliser son pied pour faire tomber quelqu’un

kosekama

s’asseoir

kofazé

dormir

ngol

sommeil

rondo, duku

grossesse

korondoné

rendre une fille enceinte

koleka moto, kobaré moto

assassiner, tuer quelqu’un

Miguel, Nord

Europe

mutu train

chef de file

komonela moto

humilier quelqu’un

Z

Zaïrois

Lia-Lia

Congolais de Brazzaville

Ndingari

Sénégalais

gua / gwa

gri-gri

bolith

coup de poing

mwana mayi, moto, oncle, elombe

mon pote

kozala na niama

être atteint du sida

kolia coin, coin, muisi

s’enfuir

kobatama

se cacher

ligablo, ligal

boutique

songeur

radoteur

bulawayo, bula

prostituée

balle perdue, balle

fille légère

kolia lisango

chanter devant un micro

kobeta sabot, football, kosuta

négliger, abandonner quelqu’un

nsor, solodiongo

sorcier

korejambé

résister

tout mopia, tout nkunzu, mombamba

quelque chose de neuf

kosala canaille

poser expressément un mauvais acte

bloc ya Boma

clé boa

kopakola mutu poudre

rependre du sable sur la figure de l’adversaire renversé

koniata mine

contracter le virus du sida

kozala mystique

être compliqué, bizarre, drôle

mukonfia

personne de confiance

kobeta kara, kobeta in-ndif

éviter quelqu’un

kozala kolo, faux mutu

être mauvais

modega

col de la chemise

kadafi

vendeur ambulant d’essence

grand-prêtre

personne qui mérité honneur et respect

tshombo

téléphone portable

djime-djime

agent de la JMPR

 

 

Le football

Sport-roi, le football est le seul sport qui possède beaucoup de mot en lingala. Au fil des rencontres et des années, les amoureux du foot se sont mis à la rude tâche de mettre un terme générique approprié pour qualifier telle action, tel geste technique, telle tactique, telle faute. Le lingala du football absorbe bien des mots de la langue de Molière. Il peut se vanter d’être sur le même diapason que le français ou l’anglais dans ce domaine. Les termes ainsi trouvés sont surtout employés dans la cité pendant les discussions animées qui suivent un derby ou un classico. Les reporters des médias officiels n’en font presque pas usage.

 

kopola

perdre

kokata duma, nzadi

manquer de reprendre la balle

kosopa

dribler

tshobo

petit pont

kata-tête, perruque

grand pont

nzoplo

plongeon

bikumu

anti jeu, jeu brutal

match bikumu

match dominé par la brutalité

dada

jonglage  (spécialité de Fifi Nzuzi)

à nous

remise en jeu, touche

fouteur

celui qui ne sait pas jouer au foot

sété

joueur  qui pour la plupart du temps reste sur le banc de touche

giza

balle qui frappe la transversale ou l’un des poteaux latéraux avant d’entrer dans les filets

ambassadeur

fanatique zélé reconnu qui harangue les siens pour encourager l’équipe sur le terrain (spécialité de V.Club)

comité de recherche

membres dirigeants d’une équipe qui cherchent en permanence les meilleurs  féticheurs susceptibles de faire gagner l’équipe

laboratoire, labo

lieu où le féticheur fait ses incantations mystiques ; fétiches

jeu des jambes

drible consistant à faire passer le ballon d’une jambe à l’autre (spécialité de Manu Kakoko)

muf/mouf, feinte

mouvement du corps qui fait tomber l’adversaire (spécialité de Saïo Mokili)

virgule

balle shootée qui fait une trajectoire courbe (spécialité de Ricky Mavuba)

barre-poteau

gri-gri censé protégé les perches pour ne pas encaisser des buts

kokanga mbrusu

amortissement avec le pied d’une balle aérienne dont le contact avec le sol la fait vibrer

pratique

technique consistant à contrôler avec le talon une balle lancée par le dos (spécialité de Ngunza Tchang Laï)

barami

action du gardien qui consiste à faire tomber l’adversaire pour l’empêcher de shooter (non sanctionnée à l’époque)

 

 

L’apport des Kinois d’Europe

Dans les années 70, les Congolais (surtout les jeunes de Kinshasa) ont commencé à s’installer en masse en Europe. Les premières vagues sont arrivées en Belgique et en France. Plus tard, la diaspora congolaise s’est agrandie avec des communautés en Suisse, Allemagne, Hollande et Royaume-Uni. Se trouvant à l’étranger, les Congolais ont fait face à des situations inédites et inattendues. En bute à des réalités nouvelles dans leurs pays d’accueil et en quête de vie, les Euro-Congolais autrefois Kinois se sont adaptés au mode de vie occidental sans renier leur culture. Leur situation d’expatriés combinée au contact avec des peuples divers donnent naissance à plusieurs mots nouveaux et expressions neuves. Malheureusement, certains de ces vocables ne sont utilisés qu’en Occident car quasi inconnus en RDC.

 

kobo

personne de race noire

mvunzi

personne de race sri-lankaise

Soso

Somalien

Ninja

Nigérian

Ghana-Ghana

Ghanéen

Mundibu

Arabe

kobuaka ngunda

demander l’asile politique

ngundeur, ngunda

requérant d’asile

dièze, kindoki

demande d’asile

kobeta nguma

frauder dans un bus, tram, métro, train

pimbo

drogue

mulé

semoule

ndako ya poids

habitation squattée

chekula, kobeta kula

chèque trafiqué, opération bancaire frauduleuse

lubuaku

prison

kolia mbala

être en prison

kozala na mitu ebele

avoir déposé plusieurs demandes d’asile

libanga, caillou

travail

kobeta libanga, kobeta caillou

travailler

kozua kuenda, kotindika

être refouler, être rapatrié de force

komona mbila

se retrouver au pays après avoir été refoulé

doc

permis de séjour

 

 

Mots apportés par la musique

La musique congolaise n’est pas en reste. Les artistes-musiciens ont dans l’exercice de leur métier mis à jour des dictons qu’ils ont utilisés dans leurs compositions. Ces noms propres ont pris une signification nouvelle dans un contexte bien particulier. La majorité de ces mots sont des titres des chansons qui ont récolté un franc succès auprès du public. Certains artistes-musiciens ont même vulgarisé des vocables ou expressions dormant. Leurs noms sont mis entre-parenthèses.

 

sebene

partie instrumentale et dansante d´une chanson

mabanga

dédicaces

mario (Luambo)

gigolo

kiwelewele (Tabu Ley)

vagabond, faible d'esprit

semeki kinsekua (Champro King)

beau-frère volage qui court après sa belle-sœur

deuxième bureau (Lokombe)

concubine

tuba-tuba (Lutumba)

racontars

radio-trottoir (Lutumba)

commérage

mobali ya ga (Sam Mangwana ?)

mari capable

mazé (Tabu Ley)

billet de 50 zaïres

kiyedi (Dino Vangu)

billet de 10 zaïres

mukarame (Papa Wemba)

mon épouse

être cadavéré (Zao)

être mort

kobala misère (Mayaula)

épouser un mari pauvre

boma l’heure (Luambo)

passe-temps (relation amoureuse basée sur l’intérêt)

 

 

Vocabulaire du dandysme

Le courant vestimentaire qui s’est développé dans les années 80 dans les deux Congo avec l’apport de Papa Wemba, Stervos Niarcos, Djo Ballard et les autres s’est appuyé sur la chanson pour véhiculer son crédo. Le lingala étant la langue de la musque congolaise moderne, l’art de bien s’habiller y est passé avec son lot de mots pour se vulgariser. Le dandysme kino-brazzavillois a marqué le lingala de son emprunte. Son vocabulaire nourri par les couleurs et les styles vestimentaires divers accompagne l’habillement adoubé par la haute couture.

 

mangokoto (Papa Wemba)

geste de ralliement

kobaka forme

vanter la tenue portée en gesticulant

sape

art, philosophie de bien se vêtir

être bien sapé

être habillé comme un sapeur

kitendiste, sapeur

celui qui s’habille BCBG

griffe

timbre en étoffe reprenant le nom d’un couturier

sapologie, religion kitendi (Stervos Niarcos)

doctrine basée sur le port des vêtements onéreux cousus par les grands couturiers

sapologue

adepte de la sapologie qui se bat pour la distinction du meilleur sapeur

bien sapé, bien rasé, bien parfumé (Emeneya Kester et Djuna Djanana))

cri de ralliement

forme, kitendi (Stervos Niarcos)

vêtement cousu par des couturiers de renommée internationale

enfilage, koréglé mbati

manière particulière de serrer la ceinture d’un pantalon

 

Le lingala kinois s’est beaucoup métamorphosé pendant les cinquante dernières années. Il a connu des influences tant internes qu’externes. D’une langue cantonnée dans un coin perdu du Congo, Kinshasa lui a donné la dimension et l’étendue de sa taille. Chaque décennie, des mots nouveaux voient le jour. Quelque part, dans une commune kinoise nait un dicton nouveau. Beaucoup de ces inventeurs ne sont forcément des intellectuels bardés de diplômes car le lingala est une langue ouverte qui invite ses locuteurs à l’enrichir qu’on soit lettré ou pas. C’est le patois du petit peuple comme le français est l’affaire des intellos. Ne manque qu’une institution linguistique pour normaliser sa perfection, sa structuration et son orthographe, car l’écriture de certains mots relève de l’impossible.

 

Samuel Malonga & Albert Maketo Mbumba

 

 

Dr. Joseph Kabemba Biabulu, premier chirurgien thoracique cardio-vasculaire congolais.

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Dr. Joseph Kabemba Biabulu, 1er chirurgien thoracique cardio-vasculaire congolais

Dr. Joseph Kabemba Biabulu, 1er chirurgien thoracique cardio-vasculaire congolais

Dr. Joseph Kabemba Biabulu, premier chirurgien thoracique cardio-vasculaire congolais.

 

Messager 
Voici deux extraits de la biographie du docteur Joseph  KABEMBA.
Je n'ai pas pu obtenir plus d'archives que ces deux extraits de la biographie officielle du
Pr. Joseph KABEMBA BIABULU .
Deux extraits qui parlent d'eux même. Le Dr est rappelé au pays parce que le Congo était dépourvu de chirurgien cardio-vasculaire et thoracique compétent. Le préfacier reconnaît en lui le premier
chirurgien cardio vasculaire congolais. Dans le livre il fait mention du docteur Pierre DIOMI qui était lui le premier chirurgien digestif congolais.
Je suis désolé de ne pas pouvoir me procurer le livre en entier.


Dockanyinda

.

NDLR

Nous avons publié dernièrement un article du journal Le Progrès du 10 octobre 1970 présentant le Dr André Beloy comme étant le tout premier chirurgien cardio vasculaire et pulmonaire congolais.

Après cette publication qui a été confirmée par la fille du Dr André Beloy, nous venons de recevoir de la part de Dockanyinda deux documents d’archives présentant le Dr Joseph Kabemba comme étant le premier chirurgien thoracique cardio-vasculaire congolais, qui fut rappelé au pays à l'époque, par manque de chirurgien thoracique compétent à l’Université et au pays.

Vu la complexité de la médecine, il nous est difficile de différencier le « chirurgien cardio-vasculaire et pulmonaire » du « chirurgien thoracique cardio-vasculaire ».

C’est pourquoi, nous invitons les médecins à nous apporter plus d’éclaircissements sur ces deux spécialités de la médecine.

Messager

 

 

 

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« Mayi Mongala », par le commandant Donat Mobeti et l’orchestre Cavacha.

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« Mayi Mongala », par le commandant Donat Mobeti et l’orchestre Cavacha.

La danse « Cavacha » de Zaïko Langa Langa avait engendré au début des années ’70 une formation musicale dénommée « Cavacha », créée par Donat Mobeti et qui regroupait des artistes de talent comme Mopero, Mambo Ley, etc, etc. Les œuvres de cette formation musicale telles que Pichouna, Tapale, Luciana, Ngembo Juger, Vicky Shama, restent gravées dans les annales de la musique congolaise.

Après la naissance de Viva la Musica , Donat Mobeti, qui vivait dans les parages de Molokaï, et qui trônait toujours à la tête de l’orchestre « Cavacha » amputé de l’aille dissidente devenue Shama Shama, sous la conduite de Mopero, avait gardé le rythme initial et s’était proclamé commandant de la base missile de Molokaï.

Parmi les titres réalisés par Donat Mobeti après le départ de Mopero, nous retiendrons entre autres, « Chérie Cadette », « Bakota » et « Mayi Mongala » que nous dédions aujourd’hui aux mbokatiers.

En diffusant ces différentes œuvres du répertoire de la chanson congolaise, nous poursuivons notre travail de mémoire qui consiste à présenter une vue d’ensemble de notre discographie à la nouvelle génération.

En effet, nous avons été sidérés en visionnant les différentes vidéos réalisées à l’occasion du décès de Papa Wemba par la carence de beaucoup de « communicants » qui ignorent totalement les événements survenus à une certaine époque, sous prétexte qu’ils n’étaient pas encore nés. Certains ne savaient pas qui était Champro King. D’autres ignoraient que le nom Victoria existait déjà durant les années ’40 à Brazzaville, à l’époque de Paul Kamba, puis à Léopoldville, (Victoria Kinshasa). Pourtant toutes ces informations se trouvent sur mbokamosika , et qu’il suffisait  de s’y documenter.

Celui qui veut informer les autres doit d’abord se cultiver et s’informer sur le passé. Les vrais pasteurs et évangélistes connaissent dans les moindres détail les événements survenus même avant la naissance de Jésus Christ. Abraham, Isaac, Jacob, Moïse, Samuel, Saül, David, Salomon, Elie, Hérode, ont vécu avant la naissance de Jésus Christ. Et personne parmi nous n’a vu Jésus. Nous avons découvert son histoire à travers les écritures et l’histoire. Aussi, personne parmi nous n’a vu non plus Léopold II, Léopold III, la Reine Astrid.  Nous avons appris leur histoire à travers les livres. Nous pouvons multiplier les exemples.

Voilà pourquoi tous les articles publiés sur mbokamosika revêtent une importance capitale pour la culture générale.Pour comprendre l’épopée Bella-Bella, Empire Bakuba, Zaïko, Isifi, Yoka Lokole, Viva la musica, Victoria, Wenge, etc, etc, il faut d'abord s’informer sur Wendo, Paul Kamba, Adou Elenga, D’Oliveira, Jean-Bosco Mwenda, Léon Bukasa, Baudouin Mavula, Rossignol, Essous, Kallé, Lucie Eyenga, Franco, Rochereau, Nico, Bombenga, Vicky, etc, etc.

 

Messager

 

 

H.Bikouedi recherche la chanson « Nzeza » de Bansomi Lay Lay.

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H.Bikouedi recherche la chanson « Nzeza » de Bansomi Lay Lay.

Bonjour Chers amis, J’ai découvert votre site par hasard et depuis, je n’arrête pas de le consulter pour élargir ma culture sur notre merveilleuse musique congolaise. Bravo et toutes mes félicitations pour tout ce que vous faites. Pour finir, pourriez-vous me donner la possibilité de réécouter la chanson " nzeza «  de l’orchestre Bansomi Lay Lay. 

Cordiales salutations.

H. BIKOUEDI
hb_bikouedi@numericable.fr

 

C’est la énième fois que nous enregistrons une requête sur la chanson « Nzeza », de l’orchestre Bansomi Lay Lay. En attendant qu’un  collectionneur puisse nous envoyer ce titre, nous invitons notre ami H.Bikouedi à auditionner quelques œuvres de Bansomi Lay Lay à travers le lien ci-dessous

http://www.mbokamosika.com/2016/02/grandi-au-rythme-de-bansomi-lay-lay.html

 

Les premiers diplômés de l’Université Lovanium- Faculté de théologie.

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Les premiers diplômés de l’Université Lovanium- Faculté de théologie. 

La Chapelle de Lovanium

Depuis la création de notre site, il nous est maintes fois arrivé de rechercher les noms des premiers universitaires congolais et africains en vue de mettre fin à certaines polémiques récurrentes. En dépit des appels incessants lancés en vue de retrouver la documentation nécessaire, nous n’avions recueilli jusque là aucune information.

Finalement, nous avons mandaté un émissaire, avec ce que ça implique sur le plan financier, dans le but de mettre la main sur une documentation viable concernant les premiers universitaires en République Démocratique du Congo. Après plusieurs mois des démarches, nous avons l’honneur de vous informer que nous avons enfin retrouvé des archives officielles sur tous les diplômés de l’Université Lovanium, dès sa fondation en octobre 1954 jusqu’en 1970. En sus, nous sommes en possession d’autres documents  sur les inscriptions d’un bon nombre d’étudiants matriculés à Lovanium depuis 1954.

En ce qui concerne les diplômes, selon un document intitulé « Université Lovanium de Kisnhasa, liste des diplômes, édition 1970 », l’Université a délivré de 1954 à 1970, 1375 diplômes et certificats spéciaux répartis comme suit : Rép.Dém. du Congo 886 ; Angola 13 ; Belgique 267 ; Burundi 18 ; Cameroun 15 ; Ethiopie  3 ; Italie  7 ; Nigéria  33 ; Rép. Du Congo Brazza  1 ; Rhodésie  1 ; Rwanda 101 ; Tanzanie 3 ; Uganda 5 ; etc etc.

Parmi les diplômés Ethiopiens, on retrouve le nom de  « Mangistu Haile Myriam » avec le titre de « Master of sience in Economics » durant l’année académique 1963-1964.  Le programme du Master’s Degree a été supprimé et les derniers diplômes ont été délivrés à la fin de l’année académique 1963-1964.

Au nombre des étudiants immatriculés à Lovanium, nous avons décelé durant l’année académique 1958-1959 le nom de Juvenal Habyarimana.

Notons que tous ces 1375 diplômes ont été délivrés par l’Université Lovanium, une institution appartenant à l’Eglise catholique. Elles ne concernent pas l’Université Officielle de Lubumbashi, et l’Université libre de Kisangani, créée par les protestants.

Aujourd’hui, nous démarrons la publication de la liste des diplômés, faculté par faculté, en privilégiant l’aspect historique , suivant l’ordre suivant : Faculté de théologie, Faculté de droit, Faculté de médecine, Faculté de philosophie et  lettres, Faculté des sciences, Faculté  des sciences économiques et sociales, Faculté polytechnique, Facultés des sciences agronomiques, et Faculté des sciences psychologiques et pédagogiques.

Mais vu les abus constatés sur le net, nous nous limiterons aux trois premières facultés, tout en restant disposés à répondre aux questions ponctuelles relatives à l'ensemble des diplômés. 

Les noms et prénoms des lauréats sont repris selon l’ordre alphabétique, en mentionnant leurs pays d’origine, et l’année académique au cours de laquelle les diplômes ont été décernés.

Quand un candidat a obtenu à Lovanium deux diplômes ou certificats, le diplôme secondaire est marqué d'une astérisque. Lorsqu'un diplômé de Lovanium a obtenu à l'étranger un diplôme de docteur ou un diplôme équivalent, ce renseignement est mentionné en bas de la page sous forme de note.

Compilé par Messager

 

FACULTÉ DE THÉOLOGIE.

I.DOCTORAT EN THÉOLOGIE (1)

 

Doctorat en théologie, section biblique

 

  1. ATAL Dosithée, Congo, 4 juillet 1968
  2. GOFFINET Alex, Belgique, 29 juillet 1962
  3. GORSSEN Léonard, Belgique, 11 février 1969
  4. MADUKA NGOMA Pierre, Congo , 23 mai 1969
  5. NYABYENDA Boniface, Rwanda, 21 décembre 1962
  6. RUHAMANYi Déogratias, Congo, 22 décembre 1969
  7. VONCK Léopold, Belgique, 26 mai 1965

 

Doctorat en théologie, section dogmatique

  1. DAS Joseph, Belgique, 4 février, 1969
  2. DOCX Herman, Belgique, 11 juillet 1968
  3. LESAMBO Léon, Congo, 11 décembre 1963
  4. NTEDIKA Joseph, Congo, 19 mai 1964 (2)
  5. RUBWEJANGA Frédéric, Rwanda, 15 février 1963

 

Doctorat en théologie, section morale et canonique

  1. NDOLELA Léopold, Congo, 23 juillet 1970

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 (1)Le titre de docteur n’est décerné qu’après la publication d’au moins une partie de la thèse.

(2)NTEDIKA Joseph, Doctorat en histoire  (3ème cycle) Paris, 1969.

 

 

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II. LICENCE EN THÉOLOGIE

Licence en théologie, section biblique

 

  1. ATAL Dosithée, Congo, 1964-1965 *
  2. FELEKENI Henri, Congo, 1965-1966
  3. GAKWANDI Edouard, Rwanda, 1960-1961
  4. GOFFINET Alex, Belgique, 1960-1961 *
  5. GORSSEN Léonard, Belgique, 1966-1967*
  6. KUZENZAMA Martin, Congo, 1969-1970
  7. LiNDIMBE Camille, Congo, 1965-1966
  8. MADUKA NGOMA Pierre, Congo, 1964-1965*
  9. MUNDONDO Nicodème, Congo, 1963-1964
  10. NDAMBA Albert, Congo, 1967-1968
  11. NIYIBIZI FRANÇOIS, RWANDA, 1964-1965 (1)
  12. NYABYENDA Boniface, Rwanda, 1960-1961 *
  13. RUHAMANYI Déogratias, Congo, 1963-1964*
  14. VONCK Léopold, Belgique, 1962-1963*

 

Licence en théologie, section dogmatique

  1. DAS Joseph, Belgique, 1966-1967*
  2. LESAMBO Léon, Congo, 1961-1962*
  3. MAKILA Jérôme, Congo, 1966-1967
  4. MAMPILA André, Congo, 1969-1970
  5. MUTEMBE Protais, Rwanda, 1961-1962
  6. NGINDU Alphonse. CONGO, 1967-1968
  7. NKULU Irénée, Congo, 1968-1969
  8. NTEDIKA Joseph, Congo, 1961-1962*
  9. RUBWEJANGA Frédéric, Rwanda, 1960-1961*
  10. SPITZ Jos, Belgique, 1961-1962
  11. TSHIAMALENGA Marcel,Congo, 1961-1962 (2)
  12. TSHIBANGU Tharcisse, Congo, 1960-1961 (3)
  13. VYUMVUHORE André, Burundi, 1960-1961

Licence en théologie, section morale et canonique

  1. ADRUPIAKO Méthode, Congo, 1966-1967
  2. BILETSI Eugène, Congo, 1966-1967
  3. BOYASO Michel, Congo, 1966-967
  4. BUJO Bénézet, Congo 1968-1969
  5. HAUBEN Marcel, BELGIQUE, 1961-1962 (4)
  6. KUSENGANA Gabriel, Congo, 1964-1965
  7. LUABEYA Pascal, Congo, 1968-1969
  8. MALANDA Didace, Congo/Brazza, 1968-1969
  9. MPOYI Jean-Marie, Congo, 1966-1967
  10. MUKENDI Placide, Congo, 1967-1968
  11. NTIKACIKA Maurice, Burundi, 1961-1962
  12. PHOBA MVIKA Justin, Congo, 1968-1969
  13. VAN KRUNKELSVEN Jean, Belgique, 1963-1964.
  1. -------------------------------------------------------------------------------------------------
  2. (1)NIYIBIZI François, Doctorat en théologie, Rome, 1969.
  3. (2)THIAMALENGA Marcel, Doctorat en théologie, Louvain, 1963
  4. (3)TSHIBANGU Tharcisse, Doctorat en théologie, Louvain, 1962, Maîtrise en théologie, Louvain, 1965.
  5. (4)HAUBEN Marcel, Doctorat en théologie, Rome, 1965.

       

                                                                       Diplômes                     :53

                                                                       Certificats  spéciaux  :  0  

                                                                       TOTAL                         : 53

 

         

L'Univers musical des peuples autochtones (ou Pygmées Aka )

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L'Univers musical des peuples autochtones (ou Pygmées Aka )

Il s’agit d’une des plus anciennes ethnies de toute l'Afrique dont l’existence est mentionnée dès la plus haute antiquité. Ils constituent un groupe ethnique réparti sur plusieurs pays africains. Les Pygmées Aka ont pour aires géographiques: Centrafrique, Congo, Cameroun..

 

Prédominance de la musique vocale

La complexité et la prédominance de la musique vocale chez les Aka ont naturellement conduit à supposer que les rares instruments de musique rencontrés n'étaient que des emprunts à leurs voisins. Toutefois, l'inventaire des instruments mélodiques Aka fait apparaître quatre cordophones et deux aérophones : harpe-cithare, arc monocorde, arc à deux cordes, arc-enterre, flûte à encoche et paire de sifflets. Les données ethnologiques, terminologiques, morphologiques, techniques et musicales corroborent l'enracinement profond des instruments de musique dans cette culture, qui interviennent chacun pour une circonstance sociale bien précise.

La Polyphonie : identité musicale essentielle des pygmées Aka

Les Pygmées ont inventé une polyphonie libre, ouverte et généreuse fondée sur la répétition de séquences mélodico-rythmiques à multiples variations. L’enchevêtrement des voix, le jeu des timbres et la technique vocale révèlent un contrepoint d’une grande singularité. Ces chants, dont le vaste répertoire est étroitement lié aux activités quotidiennes, impliquent hommes, femmes et enfants à parts égales. La particularité de cet art vocal réside dans la technique du « jodel » ou « yodle », alternance systématique de voix de poitrine en voix de tête. Selon le contexte, ces voix peuvent être entendues seules ou accompagnées de percussions et d’instruments mélodiques.

Les quatre voix d’une polyphonie pygmée :

-Mo tangole « celui qui compte » : voix qui introduit la structure polyphonique et qui énonce les paroles du chant.

-Ngue wa lembo « la mère du chant » : ligne mélodique simple chantée par les hommes sous forme d’ostinato et partie basse du chant.

-O sese « en dessous » : partie du chant réservée aux femmes, en mouvement contraire à la voix du mo-tangole.

·- Di yei « ce qui est en haut » : le jodel à proprement parler, alternance voix de poitrine, voix de tête à l’aide de syllabes.

Un "peuple" ethnographiquement parlant

Les Pygmées constituent un "peuple" et ethnographiquement parlant, un grand groupe ethnique estimé à un peu plus de 200 000 individus. Ce grand groupe ethnique est constitué de sous groupes identitaires répartis sur plusieurs pays africains. Chacun de ces sous groupes, s'il se rattache à une identité pygmée, possède sa propre langue, ses modes d'habitat varient, ses rites prennent des formes différentes et les constituants musicaux (rythmes et chants) montrent d'importantes variantes. Utilisé de manière le plus souvent généraliste le terme Pygmée révèle une importante diversité ethnique dont les Mbuti, les Efé, les Tikar, les Asua, les Twa, les Batwa, les Aka, les Bayaka, les Babenzele, les Baka, les Mbenzebele-Bibayak et les Babinga.

On distingue cependant trois grands groupes géographiques auxquels se rattachent plusieurs de ces ethnies :

·       -  Mbuti ou Bambuti : en RDC

·       -  Batwa ou Twa : au Rwanda et en RDC

·       -  Babinga ou Babenga : disséminées au Cameroun, au Gabon, en Centrafrique et au Congo.

L’espace géographique du peuple pygmée s’étend de part et d’autre de l’équateur depuis le Cameroun, le Gabon, le Congo Brazzaville à l’ouest, jusqu’au Rwanda-Burundi à l’est. On y trouve de nombreuses langues qui n’ont pas ou parfois peu de lien entre elles. On peut distinguer deux branches linguistiques essentielles :

·        - La branche Bénoué-Congo : ramification dans laquelle s’intègre la langue bantoue dont l’aka fait partie.

·        - La branche Adamawa-Oubangui : ramification dans laquelle s’intègrent les langues sango, banda, gbaya et manza, mozombo, ngbaka, nzakara, zandé.

Nota: dans la vidéo ci-dessous, du groupe Baka Gbiné playing Kopolo, les musiciens se sont appropriés les guitares modernes au détriment de l'arc à deux cordes typiquement autochtone.

Clément Ossinondé

(source : Agence musicale régionale)

Les premiers diplômés de l'Université Lovanium-Faculté de droit

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Vue du site de l'Université Lovanium

 

 

Bonjour,
Je m'appelle Cédric Mata,
Pouvez-vous nous aider à retrouver la liste de la première promotion des universitaires sortis de Louvanium?
Merci

Cédric Mata

 

Nous avons omis de mentionner lors de notre première publication de la liste des premiers diplômés de l’Université Lovanium que c’est suite à la question de Cédric Mata, du 25 juin 2016, ci-dessous, ajoutée à d’autres requêtes antérieures que nous avions entrepris les démarches qui ont abouti à l’acquisition de précieuses archives qui nous permettent de réaliser aujourd'hui ce travail de mémoire.

Ainsi, après la faculté de théologie dont la liste des diplômés a été publiée d’une manière intégrale, nous rendons public aujourd’hui la liste des premiers diplômés en droit de l’Université Lovanium, de 1954 à 1965. Les problèmes techniques ne nous permettent pas de reprendre les noms de tous les diplômés, de 1954 à 1970. Toutefois, nous nous tenons prêts à répondre aux questions éventuelles sur tous les lauréats concernés sur cette période.

Cette liste est reprise telle qu’elle existe dans le document d’origine. Nous invitons quiconque y trouve des erreurs à nous contredire, ou à nous corriger immédiatement.

Nous rappelons que selon le document de base, les diplômes sont classés par faculté et à l’intérieur de chaque faculté par type de diplôme. À l’intérieur de chaque section a été adopté l’ordre alphabétique en mentionnant pour chaque diplômé ses noms et prénoms, son pays d’origine, et l’année académique au cours de laquelle le diplôme ou le certificat a été obtenu.

Nous prions nos lecteurs de consulter attentivement cette liste de la faculté de droit, laquelle  a formé un grand nombre de magistrats et hommes politiques en RDC, et surtout pour dissiper définitivement certaines équivoques concernant la nature des diplômes décernées aux lauréats conformément à la législation en vigueur à l’épqoue.

Compilé par Messager

FACULTE DE DROIT

 

I.   DOCTORAT EN DROIT  (Doctorat à thèse)    (1)

1.  BAYONNE     Nicolas,                 Congo,        24 février    1969  

 

II.  DOCTORAT EN DROIT   (Ancien programme) (2)

 1. BETTY  Hubert, Cameroun,1960-1961

 2. DEDE  Alexis, Congo,1961-1962

 3. DIPUMBA  Barthélémy, Congo,1961-1962

 4. GAKWAYA  Faustin, Rwanda, 1962-1963

 5. KABEYA  Joseph Alidor, Congo,1961-1962

 6. MAMBOLEO Léon, Congo, 1962-1963

 7. TSHIBANGU Crispin, Congo, 1961-1962

 8. TSHISEKEDI  Etienne, Congo, 1960-1961 

 

III. LICENCE EN DROIT

 

 1. BAYONNE Nicolas, Congo, 1963-1964*

 2. BUABO  Gérard Athanase, Congo, 1963-1964

 3. ILUNGA  André Rodolphe, Congo, 1963-1964

 4. INONGA Liévin Fabien, Congo, 1964-1965

 5. KALONJI  Baudouin, Congo, 1963-1964

 6. KAMANDA Gérard, Congo, 1963-1964

 7. LUBAMBA  Charles, Congo, 1964-1965

 8. LWANGO Thomas, Congo, 1962-1963

 9. MATUNGA  Albert, Congo, 1964-1965

10.MBOMA  Nestor Alex, Congo, 1964-1965

11.MBUNGU Vital, Congo, 1962-1963

12.MFUNI Petit Pierre, Congo, 1962-1963

13.MPUTU Joseph, Congo, 1962-1963

14.MUANZA Joseph Bruno, Congo, 1964-1965

15.MUEPU MIBANGA Léonard, Congo, 1964-1965

16.MUKENDI Barthélémy-Et., Congo, 1963-1964

17.MULUMBA André, Congo, 1963-1964

18.MUNANA  Callixte, Rwanda, 1962-1963

19,MUTOMBO KABELU Saturnin, Congo, 1963-1964

20.MUTUALE Vincent, Congo, 1963-1964

21.NDUDI NDUDI Pascal, Congo, 1964-1965

22.NIMY José Patrick, Congo, 1964-1965

23.NSINGA Joseph, Congo, 1962-1963

24.NSINGI Ignace, Congo, 1964-1965

25.NTELA Théophile, Congo, 1962-1963

26.PHANZU Valentin, Congo, 1962-1963

27.TSHIKANGU Jean Léonard, Congo, 1963-1964

28.TSHILUMBA Constantin, Congo, 1962-1963

29.UMBA di LUTETE Jean-Th, Congo, 1963-1964

 

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 (1)  Programme fixé par l'ordonnance n° 55 du 17 juillet 1961.

 (2)  Programme fixé par l'arrêté Royal du 5 juin 1959. 

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Source: Liste des diplômés, Université Lovanium de Kinshasa, édition 1970.

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