Dès janvier 1980 : port obligatoire de l’abas-cost pour les chauffeurs !
Un article d’archive du quotidien Elima de décembre 1979 dont coupure ci-dessous nous informe qu’au cours de l’Assemblée générale des chauffeurs kinois présidée par le citoyen Liaki Monga Mokenze , président de l’Association des Chauffeurs du Zaïre (ACZa), qui revenait d’une tournée à l’intérieur du pays, trois mesures furent prises : 1) Le port obligatoire de l’abas-cost pour les chauffeurs du transport en commun et les taximen dès janvier 1980 ; 2) Le respect de l’itinéraire ; 3) La limitation du nombre des receveurs à 2 pour les Fula-Fula, et à 1 pour les Taxi-bus.
Si nous nous plaçons dans le contexte actuel, le port obligatoire de l'abas-cost passait pour une décision totalitaire dans un pays démocratique. Mais si nous considérons le climat du passé, cette mesure n’avait rien de folklorique dans un régime économiquement sous la coupe de l’occident, mais qui voulait paradoxalement adopter les usages communistes des Chinois et des Coréens du Nord.
Au-delà de cette remarque de fond, il y a lieu de reconnaître l’apport de l’abas-cost dans l’univers vestimentaire africain. Si on ne l’avait pas rendu obligatoire, il aurait encore sa place parmi la tendance masculine en Afrique.
Une des conséquences du "règne de l’abas-cost est le fait que de nombreux congolais d’une certaine génération, ont encore de la peine à nouer correctement une cravate aujourd’hui. Eux qui étaient habitués à arborer une simple écharpe à l’instar des personnalités sur la photo ci-dessous.
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