Vieux Néron, le compositeur de Nzambele ngingo
La saga des bills et des yankés de Léopoldville a été à maintes reprises racontée dans les colonnes de Mbokamosika. Nous n’allons pas y revenir. Mais dans la suite de cette période qui a marqué la jeunesse de la capitale, nous nous sommes souvenus d’un nom et d’une chanson. Un air populaire qui à l’époque a été entonné tant par les aînés que par les enfants. Et pourtant son auteur n´est pas un artiste-musicien conventionnel. Ce compositeur d’un jour a excellé dans un autre domaine qui a nourri la musique par sa présence en son sein et par son influence dans le quotidien de Léopoldville de l’époque : le billisme. Si le nom de Joseph Katshaya Kopombo est quasiment inconnu du public, celui de vieux Néron, est bien célèbre surtout à Ngiri-Ngiri. Le patronyme familial et le pseudonyme sont le reflet d’un seul et même personnage. Son de guerre faisait peur et inspirait respect. Beaucoup ignorent pourtant que c’est lui le compositeur de Nzambele ngingo appelé aussi Wele Ngingo ou Wele kingo. Cette chanson célèbre a marqué son époque. Elle était même devenue le chant de ralliement de tous les bills de Kinshasa mieux leur hymne. La danse qui l’accompagnait était digne des gourbas et autres fervents du kintulu et du kamo.
Vieux Néron est né vers 1935. A la différence des autres bills, son sobriquet n’est pas sorti d’un film western mais plutôt de Rome antique. On l’appelait aussi vieux Monerona dans le quartier Far West à Ngiri-Ngiri, devenu en lingala quartier Mofewana. Il trace sa voie dans son quartier dans la suite de vieux William Booth considéré comme l’ancêtre des bills. De par sa force physique doublée par le kamo, vieux Néron acquit un nième sobriquet : Prêtre de la puissance. Sa rencontre avec père Buffalo est déterminante et décisive. C’est le tournant. Le shérrif de Mofewana se dépouille de sa casaque de Néron pour se retrouver dans sa carapace d’origine afin de se fondre dans la peau de Joseph. Le loup est redevenu agneau. L’homme s’est toujours considéré comme un vrai bill, c’est-à-dire un justicier qui défendait les siens en punissant ces terroristes qu’étaient les faux bills. Vieux Monerona a tiré sa révérence en 2007.
Voici le texte de sa chanson (à modifier si possible)
Nzambe (4x)
Nzambe na likolo ba yanké na se
Wele wele wele ngingo
Nzambe
Masta, mast’oyo
Ah mast’oyo
Masta akimi combat
Ah mast’oyo
Masta abundaka te
Ah mast’oyo ‘
Likolo ya nzele
Ah mast’oyo
Petit nzele (2x)
Petit nzele na kokumba yo na camp GD oh
Sanduku na moto
Samuel Malonga
A notre époque on racontait que le vieux Néron sous l'effet du fétiche qu'on appelait chez les Bills ou yankees ( CAMON ou BILAI), qui faisait trembler les jambes ,contaminait tout le corps...
Alors le vieux Neron avait la capacité de briser une dame jeanne vide de 5 litres par un coup de tête ,soit en piétinant par son pied droit sans se blesser ,ne se faire du mal. Alors l'adversaire se sentant petit se retire et demande pardon, soit fuir par peur d’être briser en pièces comme la dame jeanne. Et si tu demandes pardon (sans fuir) alors le vieux te mettra à genoux, et fera tout ce qu'il va te dire devant le public. Et tu seras l'objet de moqueries des petits et surtout des femmes.
VOICI SON ANIMATION FINAL:
"Nzambele kingo ,nzambele yeye
Nzambele kingo , nzambele yeye
Nzambele kingo , nzambele yeye
Nzambele kingo , nzambele yeye"
N.B: plusieurs fois
LUSED
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Messager,
si vous pouvez programmé la chanson de Vieux Yorgho-Franco "Mbanda akoti Kikumbi" qui décrit un peu son enfance dans ce quartier du Far-West.Nabetaka moto na Nzete...Nzete ekauka".....botika kotumola ngai....Luambo ayebaki William Booth! Pour mieux démarrer ce week-end!
Michel Kinzonzi