Violations récurrentes de la loi : causes de la misère du peuple congolais !
Certaines personnes n’ont peut-être pas apprécié le fait que notre site néglige depuis un temps les sujets d’actualité sur la RDC suite au comportement irresponsable de la classe politique congolaise.
S’il faut nous répéter, nous dirions que les politiciens congolais ne tiennent jamais compte du passé. Le travail de mémoire réalisé sur notre site n’a à leurs yeux aucune utilité. Ils ne sont préoccupés que par l'opulence et le positionnement.
Ce matin, nous avons exhumé un article d’archive de la presse congolaise du 8 et 9 octobre 1960 affirmant que les Commissaires généraux faisaient la fierté du pays, pour essayer d’expliquer comment les violations récurrentes de la loi sont à la base de la misère du peuple congolais.
D’une manière succincte, nous pouvons avancer que les violations répétées de la loi en RDC sont à la base de la confusion politique ambiante en RDC depuis son accession à l’indépendance.
En effet :
En 1960, le gouvernement de Patrice Lumumba, mis en place après les élections organisées d’une manière transparente est illégalement dissous après seulement 2 mois et 21 jours.(1ère violation flagrante de la loi) .
Conséquences :
Avènement des Commissaires généraux ;
Assassinat de Patrice Lumumba ;
Rébellions ;
Coup d’état de Mobutu du 24 novembre 1965 ;
32 ans de dictature sous le règne du (MPR) parti unique
En 1991, les travaux de la Conférence nationale et souveraine aboutissent à la mise en place du gouvernement Tshisekedi qui n’a duré que du 29 septembre au 1er novembre 1991, soit un mois et 3 jours, avant d'être destitué. (2ème violation flagrante de la loi)
Conséquences :
-Une transition interminable ;
-Arrivée de l’AFDL avec Laurent Kabila et mise sous tutelle de la RDC par le Rwanda ;
- Assassinat de Laurent Kabila ;
- Des millions d'assassinats et de femmes violées à l'Est;
- 3 mandats improductifs de Joseph Kabila;
- Institutionnalisation de la corruption initiée sous Mobutu.
En 2016, Joseph Kabila en fin mandat refuse d’organiser les élections pour sa succession. (3ème violation flagrante de la loi)
Conséquences :
- Négociations politiques sous l’égide de la CENCO ;
- Prolongation du mandat de Joseph Kabila ;
- Décès du leader de l’opposition Etienne Tshisekedi ;
- Banalisation des massacres au Kivu et au Bas-Congo et découverte de fosses communes au Kasaï ;
- Le pays ne dispose d'aucune institution légitime.
Ce qui constitua "une fierté" pour une certaine presse en 1960, est devenu une source de malédiction aujourd'hui. Tant que la loi ne sera pas respectée en RDC, il faudra s’attendre à un imbroglio généralisé dont l’issue reste incertaine.
Messager