Maurice Alhadeff :
Grand Mécène des Artistes Kinois des années 40/50
Les artistes congolais des années 40 et 50 n'ont pas connu que des éditeurs Grecs et Belges, pour faire évoluer l'art congolais. Ils étaient aussi plusieurs personnes de bonne volonté, qui n'ont ménagé aucun effort pour contribuer au développement de la culture et des arts au Congo. Parmi eux, Maurice Alhadeff qui était reconnu comme l'un des grands mécène des artistes.
Du Congo aux Etats-Unis
D'origine juive, Maurice Alhadeff est allé très jeune aux Etats-Unis où, pour la première fois de sa vie, il fit connaissance avec les pinceaux d'artiste-peintre. De plus, il choisira pour compagne une américaine dont le démon de la peinture occupait toutes les parois du cerveau.
Des Etats-Unis au Congo - Résidant permanent - L'aide aux artistes congolais.
Alors qu'auparavant il faisait la navette entre le Congo et les Etat-Unis ou bien entre Léopoldville et New-York, Maurice Alhadeff décida en 1949 de se constituer en résidant permanent et se fixe définitivement à Léopoldville. Industriel et homme d'affaires de portée internationale, il est aussi un amateur d'art éclairé. Il entama son oeuvre bienfaisante au profit des artistes congolais, un soir de saison sèche, par l'acheminement des produits locaux vers les Etats-Unis où l'on trouve des débouchés.
Il faudrait, coûte que coûte, afin d'aider aux pauvres artistes dépourvus de tout soutien à mieux prendre à coeur leur bésogne, commencer par leur enlever tout souci matérialiste. Il mit ensuite suggestion en application et le résultat ne se fit plus attendre : somptueuses voitures, jolies villas, outils modernes et il ne restait plus à Maurice Alhadeff qu'à récolter ce qu'il avait semé, c'est-à-dire des objets d'arts de plus en plus finis.
Création d'une école des artistes et du groupe JECOKAT
Ce succès amena l'infatigable Maurice Alhadeff à créer une Ecole d'Artistes qu'il est fier de pouvoir montrer à chaque visiteur de marque, démontrant ainsi que le Congo est riche, et peut-être plus riche en valeur humaine et artistique qu'en mines et richesses agricoles. Il a fondé , toujours dans son amour pour les arts, en 1954, une troupe théâtrale "Les JECOKAT", qui émerge avec brio dans un établissement de Léopoldville (Kinshasa)
Une deuxième école des artistes à Bolobo
A côté de ses nombreuses industries de bienfaisance et leurs possibilités respectives, le Grand Congolais à tenue par la suite à créer une école d'artistes à Bolobo, berceau de l'ivoire. La réalisation de cette oeuvre humanitaire de premier plan a suscité un très grand intérêt et un grand enthousiasme pour les riverains du grand fleuve.
Maurice Alhadeff, un nom qui mérite d'être connu de nos artistes d'hier et d'aujourd'hui.
Clément Ossinondé ( et FM Monzemu)
L’administration du site a jugé utile de compléter l’article de Clément Ossinondé et FM Monzemu en diffusant une rareté de l’orchestre JECOKAT (Jeunes Comédiens du Katanga), tirée de son Super 45 T édité par la Maison Ngoma entre les années '50 -'60.
Nous avons retrouvé les noms de: ONEMA PASCAL, G.ROSSIGNOL, et I.RAPHAEL comme auteurs des quatre chansons reprises sur ce Super 45 T.
Onema Pascal était très médiatisé durant les années 60 et 70. Il ne manquait jamais une occasion pour rappeler l'épopée JECOKAT à la Télévision Nationale à Kinshasa.
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