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Traduction de « Ngalula Marthe », de Bedermos Ntumba & Elégance-Jazz, par Messager

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Traduction de « Ngalula Marthe », de Bedermos Ntumba & Elégance-Jazz, par Messager

 

.Ntumba Bedermos

À travers la traduction de la chanson « Ngalula Marthe », de Ntumba Bedermos, une des œuvres  figurant sur la liste de Blondé, nous avons voulu faire d’une pierre deux coups, en apportant des éléments de réponse à sa question ci-dessous encadrée, relative au disque d’or.

Nous estimons que l’interview accordée par l’auteur de la chanson « Ngalula Marthe » au Journal Potentiel explique clairement comment cette chanson sortie en 1969 avait été réalisée, et quel fruit son auteur avait récolté.

Nous rappelons que notre site a déjà publié un article sur cet artiste à travers le lien ci-après:

http://www.mbokamosika.com/article-ngalula-marthe-grand-succes-de-1970-a-travers-le-pays-116777525.html

 

Messsager

.

Dans l'explication contextuelle de la chanson MOKOLO NA KOKUFA Samuel Manlonga a écrit:

"C’est, selon certains, le tout premier disque d’or obtenu par un musicien congolais"

Aujourd'hui je faisais une recherche sur Ngalula Marthe de l'orchestre Elégance Jazz qui  tantôt est attribué à un certain BABA GASTON, et j'ai vu dans un article qu'avec cette chanson son auteur Ntumba Bederemos Lubombo

Tunseaki Emmanuel a été le premier musicien congolais a avoir un disque d'or. Je voulais savoir si quelqu'un a l'information exacte sur le musicien qui a obtenu le premier un disque d'or au Congo.

Blondé

blonde.koui@yahoo.fr

 

 

 

Ntumba Bermos, l’auteur compositeur de « Ngalula » plaide pour le respect des droits d’auteurs

Kinshasa, 14/05/2012 / Musique

Le compositeur de chansons « Ngalula», «Marthe», «Lisumu Lisango» qui ont cartonné dans des Hits parades internationaux des années 72-80 évoque la problématique des droits d'auteurs et de la maffia entretenue par certaines sociétés étrangères sur le piratage intellectuel des œuvres de l’esprit.

Ntumba Bedermos Lubombo Tunsaki Emmanuel est auteur compositeur de célèbres chansons mythiques (telles que «Ngalula», «Marthe», «Lisumu Lisango») ayant cartonné dans des Hits parades internationaux des années 72-80 et vendues à des milliers d'exemplaires par les sociétés Decca, Sophrason, Sonodisc, Sonomusic et Next Music de Paris.

Au cours d’un entretien accordé au Potentiel, ce guitariste soliste, chef d'orchestre «Elégance Jazz» et des éditions «Meké Meké» exprime ses regrets et pensées sur la problématique des droits d'auteurs et la maffia entretenue par certaines sociétés étrangères sur le piratage intellectuel des œuvres de l’esprit. Ci-dessous l’interview.


A quand remontent vos débuts dans la musique ?

Je suis guitariste de profession depuis 1957, lorsque j'ai fondé mon orchestre «Elégance Jazz». Mais, c'est en 1955 que je fus accompagnateur d’Ebengo Dewayon, chef d'orchestre «Konga Jazz».

C’est quand j’ai quitté cet orchestre que j'ai fondé mon «Elégance Jazz» en 1957. Je faisais alors mes productions à l'ex-hôtel bar «Congo ya Sika», sur l'avenue Kabambare, dans la commune de Kinshasa. En 1958, j'ai signé un contrat de production de mes œuvres aux Editions «Esengo» d’Antonopouloos, un sujet grec.

Un contrat d'une durée de trois ans a permis à ces Editions de lancer sur le marché des disques 14 de mes chansons. En 1960, je quitte l'hôtel-bar Congo ya Sika pour produire dans différents bars et endroits tels que Jamar bar, Tshibangu bar, à Bandalungwa ; Maître Ngombe, à Yolo Sud ; Maison Mère et Mongo bar, à Matete ; Sirop bar, à N’Djili.


Qu’est-ce qui explique le temps mort observé pendant longtemps au sein de votre orchestre ?

Cela s’explique par le fait qu'en 1963, j'ai dû faire une grande tournée musicale dans les provinces du Kasaï Occidental et du Kasaï Oriental. Durant cette tournée, mon orchestre a connu une dislocation en 1968 et les artistes sont restés au Kasaï. J'étais alors dans l’obligation de rentrer seul à Kinshasa.

Comment êtes-vous arrivé à composer vos chansons mythiques de l'époque alors que vos musiciens étaient restés au Kasaï ?

Vers les débuts 69, un certain Vidard, sujet français, venant de Paris pour représenter la société Philips au Congo, avait organisé un concours des orchestres pour les enregistrements. Il avait recruté près de 27 orchestres dont «Bella Bella», «Grands Maquizards», «Les Simba», «Zembe Zembe». Lors de cette compétition, j'étais sorti avec une meilleure côte. A ce titre, Vidard m'a obligé de mettre sur pied un orchestre comme il tenait beaucoup à mes qualités de meilleur artiste compositeur.

C'est ainsi que j'avais recruté quelques musiciens sur sa demande. Une semaine après avoir enregistré mes six chansons au studio Philips, Vidard prendra fuite avec ma bande de six chansons enregistrées pour Nairobi au Kenya sans mon consentement. C'est à partir de là qu'il largua mes chansons sur le marché du disque.

Mes chansons récoltèrent un grand succès de 1969 jusqu'à présent. Et de son côté, le sujet français n'a même pas songé à me payer mes royalties des ventes depuis ces temps-là jusqu'à ce jour. Je suis très soucieux de constater que les droits mécaniques de mes chansons vendus par le précité de la société Philips sont bloqués à la SACEM (une société des droits d’auteurs) de Paris et SABAM de Bruxelles.


Est-ce cela qui vous fait scandaliser ?

Oui, parce que les deux sociétés citées sont soi-disant, bien organisées malheureusement, elles n'arrivent pas à payer mes droits mécaniques en provenance de la société Philips et cela depuis 1969. Je ne suis pas le seul artiste pénalisé, il y a aussi tant d'autres artistes congolais, en particulier et africains en général, qui se retrouvent dans la même situation que moi. C'est pourquoi, je crie au secours.

Comment expliqueriez-vous que vos chansons se retrouvent chez Decca au moment où c'était Vidard qui avait fui avec vos chansons ?

C'est-à-dire qu'à cette époque je l'avais accusé au tribunal pour escroquerie intellectuelle où il était condamné par défaut.

C'est parce que j'ai réenregistré les mêmes chansons en 1970 et j'étais secouru par un ministre. J'ai lancé les mêmes chansons dans ma maison d’éditions Meké Meké et, elles ont récolté aussi un grand succès. C'est par là que Bigard, l’administrateur délégué de la société Fonior de Belgique, inondé par les commandes de mes œuvres, m'enverra une délégation venant de Bruxelles, sollicitant mon aval sur un contrat de cinq ans en tacite.

C'est en 1972 que Pelgrim de Bigard enverra mes œuvres à la société Decca de Paris pour vente et pressage de mes œuvres. Quelques jours après, Mme Lecouviur de la société Decca a réalisé les pressages et ventes de 366 613 exemplaires sur 45 tours sans compter les 33 tours, cassettes et CD réflexibles. La vente de ces supports ne m'a jamais été payée, sauf celle de 45 tours.


Y a-t-il d'autres sociétés avec lesquelles vous avez des problèmes ?

Bien sûr que oui. En 1980, en constatant que les sociétés Decca et Fonior ne m'avaient pas payé les royalties de supports tels que 33 tours, cassettes et CO, j'avais résilié le contrat avec elles. Entre-temps, l'article 6 de notre contrat stipule qu'à la fin du contrat, ces sociétés ne devraient plus vendre mes œuvres, mes bandes et matrices devraient être brûlées par la société Fonior. Mais hélas ! En déclarant faillite en 1981, Fonior céda mes œuvres à la société Sonodisc qui les venda durant dix ans sans mon autorisation.

Après dix ans, cette dernière les céda à Sonomusic toujours sans mon autorisation. Cette sonomusic va, à son tour, céder mes œuvres à la société Nextmusic sans mon autorisation. En dehors de ces sociétés qui vendent illicitement mes œuvres, il y a trois autres sociétés parisiennes qui, à ces jours, continuent à vendre mes œuvres. "

Vu la confiance que j'avais placée en la Sacem et la Sabam du côté organisation des services, je leur demande d’abord de réparer cette erreur pour leur honneur. Aussi, en constatant l’erreur commise par ces deux sociétés française et belge, la Soneca avait réclamé à la date du 08/11/2004, mes droits de reproduction mécaniques d'exécution publique de 46 œuvres de mes différents titres cédés à la société Fonior de Bruxelles et pressés par les sociétés Decca et Sophrason de Paris. Cette réclamation est restée lettre morte jusqu'à présent. Je demande enfin à la Sacem de me verser les droits mécaniques de 366 613 exemplaires et leurs droits d'exécutions publiques et radio.

Que cette société ait la bonne foi non seulement de me payer les droits mécaniques mais aussi ceux d'exécutions publiques de 44 titres qu'elle a l'habitude d'escamoter dans tous ses relevés, alors que les relevés Decca démontrent les différents numéros de plusieurs œuvres de l'édition Meké-Meké.

Par ailleurs, trois de mes musiciens compositeurs sont morts en laissant leurs droits à la Sacem et Sabam. A noter aussi que nous sommes en Afrique avec nos orchestres et ces managers quittent l'Europe pour venir négocier avec nous pour qu'en fin de compte, ils puissent détourner leurs droits. C'est le cas de Pelgrim de la société Fonior.


Bienvenu Ipan/Le Potentiel

   

NGALULA MARTHE., PAR NTUMBA BEDEREMOS & ÉLÉGANCE-JAZZ

 

 

Ngalula eh maman* Ngalula

Ngalula eh maman Ngalula

Ngalula eh  maman Ngalula

Ngalula eh maman Ngalula

Yodjali muana ya Congo

Tu es une congolaise

Oyebani na kati ya Congo

Tu es renommée à travers tout le Congo

Surtout na Lubumbashi eh

Principalement à Lubumbashi

Oswa nionso basi bakolukaka

Tu as eu tout ce que rêvent les femmes

Kasi eloko nini yokoluka oh ?

Mais que cherches-tu encore ?

Maman Ngalula eh maman Ngalula

Maman Ngalula eh maman Ngalula

Kitoko nde mpawuni oh

La beauté c’est de l’or

Okelemi mpo na bato balula yo

Tu as été créée afin que les hommes t’adorent

Nakoti zamba na zamba mpo nazua yo

Je me suis démêlé pour te conquérir

Nasali nionso maman mpo olinga ngai

J’ai tout fait pour que tu m’aimes

Nateki nzotu mpo nabala yo maman

Je me suis sacrifié pour t’épouser

Ngalula eh maman Ngalula

Ngalula eh maman Ngalula

Ngalula eh maman Ngalula

Ngalula eh maman Ngalula

 

INTERMÈDE

 

Ngalula eh maman Ngalula

Ngalula eh maman Ngalula

Ngalula eh maman Ngalula

Ngalula eh maman Ngalula

Yodjali muana ya Congo

Tu es une congolaise

Oyebani na kati ya Congo

Tu es renommée à travers tout le Congo

Surtout na Lubumbashi oh

Principalement à Lubumbashi

Ozwa nionso basi bakolukaka

Tu as eu tout ce que rêvent les femmes

Kasi eloko nini yokoluka oh

Mais que cherches-tu encore ?

Maman Ngalula eh maman Ngalula

Maman Ngalula eh maman Ngalula

Ngalula eh maman Ngalula

Ngalula eh maman Ngalula

Kitoko nde Pawuni oh

La beauté c’est de l’or

Okelemi mpo bato balula yo

Tu as été créée afin que les hommes t’adorent

Nakoti zamba na zamba mpo na nazua yo

Je me suis démêlé pour te conquérir

Nasali nionso maman mpo olinga ngai

J’ai tout fait pour que tu m’aimes

Nateki nzozu mpo nabala yo

Je me suis sacrifié pour t’épouser

Ngalula eh maman Ngalula

Ngalula eh maman Ngalula

Iyolela** maman iyole

Iyolela maman iyole

Iyolela maman iyole

Iyolela maman iyole

Iyolela maman Iyole

 

INTERMÈDE

 

ANIMATION.

Wabitua !

Wabitua biateketa nseka !

Wamanya mua kuya kubidia !

Wabidia ni nyama wa Mbuji !

 

Pile-le !

Pile-le jusqu’en réduire en graines !

Mais sache comment le consommer !

Consomme-le avec de la viande des cabris !

 

  • « Maman* » En RDC, on utilise le terme « maman » comme une marque d’affection à l’égard de sa femme, de sa maman, de sa fille, ou de toute femme.
  • « Iyolela ** » est une exclamation souvent utilisée dans la chanson.

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