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Amour, passion et la dimension temporelle

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Amour, passion et la dimension temporelle

Nous savons qu’un poème a le droit de dire le contraire de ce qui est logique. Quand Rochereau dit « Na mikolo mibale okoteli ngai na motema nazali kokamwa », qu’est-ce qui est étonnant ? N’est-ce pas normal qu’on tombe amoureux dans un très bref délai ? Ce serait plutôt étonnant qu’on en soit encore là après neuf mois – qu’on n’ait pas encore rencontré une autre personne par qui on est foudroyé avec à peu près la même intensité.

 

Selon Pépé Ndombe, le jour où il a intégré l’African Fiesta National, on lui a demandé de chanter une chanson de Rochereau, et il a choisi exactement: « Michelina, mokili ezali nde monene … ». Et puisque le lyrisme est contagieux, ça ne m’étonne pas du tout que dans une de ses premières compositions les plus célèbres il dise : « Nakamwe mingi na motindo tolingani mikolo misato pamba oyo tokutani ».  Non seulement il s’étonne, mais il va plus loin. Il dit que c’est l’amour – un amour réciproque. C’est à cette époque que notre maître en cinquième année primaire nous explique la différence entre amour et passion – une différence qui s’accroche à deux dimensions : l’intensité et la durée. La passion (comme tomber amoureux) est très intense, vient soudainement et « ne dure que l’espace d’un matin ». L’amour est tempéré, vient avec le temps et se veut durable (comme le développement).

 

Et les Bantous de la Capitale ont chanté la chanson Even qui dit : « Connaissance se ya tango moke mama-fioti oyesi ngai liboma lokola nakufa ». Qui encore a dans la tête une chanson qui glorifie ce qu’on sent pour une personne qu’on n’a rencontrée qu’en très peu de temps?

 

Pedro

 

 


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