« Africa Jazz Mokili mobimba », une adaptation de « Madre Rumba » de Celia Cruz & Celio Gonzàles.
L'African-Jazz lors de la Table ronde de Bruxelles
« Africa Jazz Mokili mobimba », de Déchaud Mwamba et l’African-Jazz fait partie des chansons mythiques de la musique congolaise moderne. Sortie vers 1961, cette œuvre qui totalise 55 ans aujourd’hui est plus qu’une chanson mythique, c’est pratiquement l’hymne à la gloire de l’African-Jazz. Lorsqu’on l’exécute, les mélomanes retrouvent en mémoire sur scène les silhouettes de Kallé, Rochereau, Roger ( avec son légendaire maracas) au chant, les guitaristes Nico, Déchaud et Mwena en retrait, et Willy à la trompette.
Qui l’eut cru ? Cette œuvre légendaire de l’African-Jazz n'est une « adaptation » de la chanson « Madre Rumba » de Célia Cruz et Célio Gonzàles et l’orchestre Sonora Matancera, sortie en 1958, soit 3 ans avant, que notre aîné Clément Ossinondé nous a transmise un jour, durant nos échanges en circuit fermé.
Bien que les paroles diffèrent, Africa Mokili mobimba reprend exactement l’introduction avec les instruments à vent de « Madre Rumba ». En sus, « Rumba » de Madre Rumba est remplacée par « Africa » dans AfricaMokili mobimba. C’est pourquoi nous avons conclu que c’était une adaptation.
Comme nous l’avons souligné dans l’une de nos analyses antérieures, ce ne sont pas seulement les jeunes musiciens qui s’étaient inspirés des anciens. Chaque artiste s’inspire toujours de quelque chose. Ceci ne veut pas dire que des oeuvres originales n'existent pas. Prochainement, nous vous présenterons une chanson de l’OK-Jazz et sa source d’inspiration.
L’autopsie de nos chansons fait partie de la réécriture de l’histoire de la musique congolaise. Elle s’effectuera sans parti pris, en fonction des documents de vérification en notre possession.
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