LES DEUX VIES DE TEDIA WUNUMBAKIDI- DE BELLA BELLA A MUSIKI (Suite)
(Pochette Lipua Lipua avec Tedia, Kilola et Nzaya)
<<Les grands artistes ne meurent pas. Ils passent simplement de l’autre côté car leurs œuvres demeurent à jamais et chantent leur éternité…>>. Je l’ai écrit dans le premier article de cette série consacrée à Tedia Wunumbakidi. En effet, les œuvres propres de Tedia et celles dans lesquelles il a prêté cette voix si caractéristique chanteront longtemps son éternité. Dans Bella Bella, dans Lipua Lipua, enfin dans Musiki de Bangui en Centrafrique.
Je l’ai aussi dit. Je considère effectivement Tedia comme l’un des meilleurs ténors première- voix de cette excellente cuvée de chanteurs congolais des années ’70. Pourtant, ils étaient légion.
A ce sujet, Danos Canta Nyboma Mwan’ Dido, qu’une personne de nos relations a joint au téléphone le dimanche 19 mars dernier, nous a assuré que Tedia lui avait simplement succédé dans le groupe des frères Soki mais qu’ils n’avaient malheureusement pas chanté ensemble. D’où d’ailleurs la prudence de mon propos dans le premier article. Il n’empêche ! J’aurai un regret éternel : que ces deux ténors n’aient pu, en duo, tutoyé les cieux et les dieux…
C’est entendu enfin. Les goûts et les opinions ne se discutent pas. Et il est bon de les respecter tous. Mais pour moi, le Bella Bella de ces années-là était légèrement au-dessus du lot des orchestres des jeunes et même des moins jeunes.
Or, lorsque, plus de 40 ans après, il nous arrive d’écouter des tubes de l’époque comme, Menga, Kamavatshy et youyou (de Prince Paul-Emile Soki Dianzenza), Kukulu cache-cache, Horoscope, Silako, Houleux-houleux, Nganga etc…, en plus de la nostalgie de ce temps béni à jamais révolu, nous saute à la gorge une émotion légitime engendrée par la voix si mélodique de Tedia.
En prélude au 10e anniversaire de notre site, j’ai le plaisir de proposer à tous les Mbokatiers ‘’Na komi mopaya’’, une composition des frères Soki, véritable et introuvable pépite, tout droit sortie de la gigantesque discothèque de notre Ami commun.
Dans cette chanson, comme dans des dizaines d’autres, y compris celles composées par Soki Dianzenza, Tedia et d’autres auteurs, nous constatons une chose : Maxime Soki Vangu laissait rarement aux autres le choix d’entonner le solo vocal. C’était souvent, sinon toujours lui.
NA KOMI MOPAYA
SIMBA NDAYE