Traduction de « Pont sur le Congo » de Franklin Boukaka, d’après « Les coulisses de la musique congolaise », de Faugus Izeidi
« Ebale ya Congo» de Kallé, et « Pont sur le Congo » de Frankin Boukaka abordent le même thème : L’unité des deux Congo.À travers ces œuvres, il n'existe pas de frontières entre les deux Congo.
À l’instar de « Ebale ya Congo », la chanson « Pont sur le Congo » a été enregistrée en 1967 à Paris , et traduite par les éditions Paari, d’après le livre de Faugus Izeidi intitulé « Les coulisses de la musique congolaise ».
Bien que cette chanson ne figure pas sur la liste de Blondé, nous avons jugé opportun de la programmer dans la mesure où elle complète la chanson "Ebale ya Congo".
Pour nous enseigner l’idée générale d’un texte, nos profs nous donnaient un passage non titré et nous demandaient d’en proposer un titre. Puisque nous n’étions pas des élèves de journalisme, on ne nous demandait jamais de proposer un titre sensationnel et fantaisiste, par exemple, prendre une belle comparaison ou métaphore très sectorielle quelque part dans le texte et en faire le titre. Le procédé supplémentaire, que nos profs n’ont pas utilisé, maintenant que j’y pense, c’est de nous proposer un titre sans texte et nous demander de quoi il s’agirait dans ce texte que nous n’avions pas encore lu. Ainsi, on pouvait demander à des élèves de quoi parlerait un texte intitulé « Pique nique ya Nsele ». Nous verrons combien d’élèves diront qu’il s’agit d’une chanson publicitaire sur les voitures « Ford ».
Par contre, je suppose que, si on demandait aux élèves de quoi il s’agit dans un texte intitulé « Santu Petelo », certains pourraient dire qu’il s’agit d’une chanson qui déconseille aux gens de renier leurs amis. Effectivement, l’idée de Saint Pierre qui a renié son maître trois fois vers quatre heures du matin occupe toute une strophe :
Koyangana boye te
Ne (me) renie pas ainsi
Okoboma nde mboka
Tu vas détruire le monde
Ezalaki Petelo
Tel Pierre
Ayangani Yesu
(Qui) a renié Jésus
Apostolo monene epayi ya Yesu
Lui, disciple d’une telle envergure pour Jésus
Maintenant, demandez à des élèves qui ne connaissent pas la chanson Cassius Clay, de quoi il s’agirait. Ils diront que c’est une chanson biographique sur Mohammed Ali avant qu’il ne devînt musulman. Or, la chanson ne fait allusion, quelque peu sarcastiquement, qu’aux prétentions de Mohammed Ali d’être le plus beau. Un champion, disait-il, ne devait pas être laid comme Sonny Liston (cherchez une photo de Sonny Liston et vous verrez qu’il n’était pas du tout laid), mais beau comme lui, à part le fait que lui, Mohammed Ali, était aussi le plus fort. Il flottait comme un papillon (pourquoi pas une libellule) et piquait comme une abeille.
Voici le texte de la chanson Cassius Clay :
Mobomi ya mabala ya bato
Tueur des mariages d’autrui
Mabe osalaka baninga lelo ezongeli yo
Le mal que tu fais aux autres a fini par se retourner contre toi
Obanzaki soki toboyani e
Tu croyais que si on se sépare
Nakomidiembika singa na kingo to namela poison
Je vais me pendre ou avaler du poison
Ozelaki ngai mpe landa yo
Tu t’attendais à ce que je coure après toi
Ndenge bamesana kolandaka yo beauté ya Cassius Clay
Comme d’autres courent après toi, « beau comme Cassius Clay »
Bacrise bango bakozwaka
Les crises que ces autres piquent
Na ngai osuki nazwi comprimé ya basouci
Chez moi tu ne les verras pas; j’ai trouvé le remède contre les soucis
Bato y’okotindaka tuna bakoyebisa yo
Les messagers que tu envoies te le diront si tu t’enquiers
Nazali na ndako a moto nasi’ nabali
Je suis dans la maison de quelqu’un; je suis déjà marié
Nakomi na maboko ya moto mosusu
Je suis maintenant aux mains de quelqu’un d’autre
Nazwi kinini na motema na nga sans souci
J’au reçu un calmant dans mon cœur et pas de soucis
TRADUCTION DE « OSALI E NGOMBE », DE KALLÉ ET L’AFRICAN-JAZZ, PAR LEND NYANGUILA
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African-Jazz (1957), de g à dr: De puissant, willy, Roger, Menga, Kallé, Déchaux, Kibonge Charles, et Nico Kasanda.Photo fournie par Clément Ossinondé
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J'ai tenté de consulter Dicky nico Baroza, celui qui avait fait le solo de cette chanson, mais mon petit frère n'a pas pu le joindre car il est en déplacement pour la préparation de son ensemble "coeur d'Afrique".
Et voici le cadre explicatif en préambule de cette chanon : "O sali e gombe ou e ngombe", qu'on peut, approximativement, interpréter en français comme: "Tu as fait un caprice extravagant ou une fantaisie soudaine"! Et ce au cas où une femme est courtisée par un homme. Ce qui peut mener à une escroquerie! E gombe, dans ce cas-ci, est une forme de lubie. La lubie est caractérisée par sa nature éphémère et passagère. A ne pas confondre à"O sali e nzombo", qui, dans la logique, veut dire "Tu as commis une infidélité en amour ou un adultère "! Car "E nzombo" signifie, en ce qui concerne une femme, le fait de multiplier des rapports sexuels, dans la même période, avec plusieurs hommes et ce qui est une vie dissolue et tend vers la prostitution. Enfin, cette chanson de Kallé date de janvier au début février 1961, l'auteur interpelle la jeune femme, qu'il courtise,à la raison pour qu'elle soit franche envers lui. Car, comme on dit, dans cette affaire-là:"Si toi pas faire attention oh,femme-là oh, quand elle attrape la grosse tête oh, finira par te faire Kutcha(Koutcha)!
Lend Nyanguila
LA CHANSON: "O SALI E NGOMBE"
Ba sanza, ba sanza mileki awa !
Motema na bolingo na pesi yo !
Sik’oyo na mipesi mpe na yo !
Otali ngayi pamba !
Des mois, des mois se sont écoulés entre nous !
Le cœur et l’amour, je te les ai confiés !
Maintenant que je me suis aussi donné à toi !
Tu m’as regardé en simple de rien !
2X
Paroles : « Mi querida, ooh ya bana Congo, ya mouvement »
« Ma chère, ooh, c’est le mouvement des fils du Congo »
TRADUCTION DE « MÈRE SUPÉRIEURE », DE PAPA WEMBA ET VIVA LA MUSICA, PAR GYOLA KISOKA
Voici la traduction de ``Mère supérieure`` de l’orchestre Viva la Musica, sortie en 1978, telle que publiée dans le journal YE . Cette chanson fera date dans l’histoire de cet ensemble, dans la mesure où Viva la Musica était chancelant au début ,mais, avec Mère supérieure, Synza et Bokulaka, l’orchestre avait fini par avoir un solide répertoire qui pouvait rivalisé avec les autres jeunes orchestres de l’époque. En passant, le journal YE appartenait à Luambo Franco.
Yebisa ngai muana ma Fifi o o
Dis-moi, O fille de ma Fifio oo
Nalembi koyoka bilobela na bato
Mes oreilles sont bouchées par des ragots
Ngai nalembi ye ee
J'en ai marre
Na kozoka na motema awa y’okeyi
Je pleure du tréfonds de mon cœur ton départ
Banza mikolo ba poso oyo tovandi na yo o
Combien de jours, combien de semaines, avions-nous partagés ensemble?
Youyou yaka ozongisela ngaimotema
Youyou viens consoler mon coeur
Oya ngai mabanzo maman nayembi na nzembo
Mes soucis, mes servitudes, je les mets dans cette chanson
Soki oboyi koyoka na kokatswa na ngai
Si tu dédaignes m'écouter j'irai me constituer prisonnier du trépas; de la mort.
Bamoniyo na likolo
Dans mes rêves, je t'ai vue au ciel
Banzelu babengiyo moninga
Les anges t'appelaient O amie
Na tongona likolo ba ndekebakonzembaN’esengo
Mais le matin au ciel les oiseaux voltigent joyeux
Youyou eh eh eh eh
Youyou eh eh eh
Paroles :Mi AmorMi Amor
Mosoloata ndelenakozuwa
Zongelamotema
Mi Amor Mi Amor
L'argent plus tard j'en aurai
Reviens à ton amour
REFRAIN
Papa na yo Bokulakamaman na yo Nkumu
Bokulaka ton père, Nkumu ta mère
Baboya ngai na Youyou po yeSomiya Libindja
Ils me rejettent parce que tu es la perle de Libindja
Ngai nabeli bongomotema ezal’ata sanduku
J'en deviens fou, si le cœur pouvait être un coffre
Otanga bato batika yo teiya ye
Tu aurais pu récencer les souvenirs qui y restent gravés
Ya Youyou akeyi lokola molinga
Mais Youyou tu es partie comme se dissipe la fumée
Youyou nazongakiee
Youyou, je suis rentré à notre amoureuse genèse
Nayokilisusu mongongo noekolobela ngai
J'entends encore ta voix qui me dit
Pesa ngai lobokotokatisa nzela
Donne-moi ta main, et traversons la rue
Lisumu na ngai Adamu aliya mbuma kala
Mon péché est celui d'Adam qui mangea l'amande maudite
Nakati ya butu namoni elongi na yo
Aux gouffres de la nuit j'ai vu ton visage
Otali ngai na mawaolobi tolela elongo
Tu me considéras avec pitié, tu me demandas de pleurer avec toi
Po nini tolingana bongo ekoma ngambo
Pourquoi devons-nous nous amer ?
Simba ngai na motemana yo lokolasekele
S'il faut en compatir après, garde-moi dans ton cœur comme on tient un profond secret
Soki okoyoka ngai epayi ozalie e
Si tu peux encore m'entendre de là où tu es
Ngai mobola mawa
O misère, moi miserable, pitoyable
Mowumbu’abolingo a maman
Esclave d'amour
Ezali mbokamopaya
Désormais je sais que cet amour est village étrange, mystérieux
Buakaka lokolo talaka mipanzi
Tu y marcheras toujours avec prudence
Bango ba nzambe bayo
Ils ont les dieux d'ici bas, tes parents
Sala ndenge balingi
Plie-toi à leur volonté
Ngai nakolela bawanasenga se nguya
Et moi je pleure les miens, défunts , à qui j'implore, je demande la force de lutter
Traduction directe et traduction oblique, ( cas de la chanson Songi-Songi)
En 1958, Jean-Paul Vinay and Jean Darbelnet ont publié une œuvre qui a révolutionné la théorie de la traduction. Ce sont eux qui ont consacré la distinction entre la traduction directe et la traduction oblique. Il y a beaucoup à dire à ce sujet, mais ce qui ressort de ma pratique de traduction des chansons sur ce plateau, c’est le fait que, quand je ne comprends pas ce que l’auteur veut dire, je ne peux faire qu’une traduction directe – le mot à mot. Je suis empêché de m’amuser avec les mots, parce que le risque de taper à côté est extrême. On peut encore faire de la traduction directe quand on comprend le texte, mais il faut le signaler. Par exemple, dans la traduction de Songi songi ci-dessous, je traduis le verbe « koteka » par « vendre », sachant bien qu’il ne s’agit pas de « vendre » pour que les clients achètent, et vous verrez que j’ai mis le verbe entre guillemets. Je ne pouvais pas utiliser le verbe « trahir », car ça donnerait l’impression que la personne qu’on est allé accuser a vraiment fait du mal. Le verbe « accuser » donnerait l’impression que c’est devant le tribunal. Um ami d’enfance m’avait dit que cette chanson parle des agents de la sécurité nationale qui vont aux autorités dire qu’un tel peut être contre le nouveau régime. Quel verbe proposez-vous, chers mbokatiers ?
Dans la deuxième partie de la chanson, à partir de « Bakoyebisa yo yoka balobi … » jusqu’à la fin, je ne comprends pas de quoi il s’agit, mais je connais tous les mots. Donc, je fais une traduction directe. Je ne peux pourtant pas vous dire si « kopesa mbote na mote te » signifie « ne saluer personne » ou « ne serrer la main à personne ». Je vois mal dans un contexte africain, même urbain, dans les années 60, ne pas saluer une personne que vous connaissez, si elle se présente non loin de vous sur la voie publique. Vous pouviez évidemment vous arranger pour ne pas lui serrer la main. Donc, n’ayant pas d’éléments pour savoir de quoi il s’agit, on dit « saluer », ce qui peut ne pas être le cas.
Dans la première partie, je comprends très bien, et je me suis permis des libertés : traduire « songi songi » par « intrigues », « mboka » par « communauté », « koboma » par « mettre en danger », « komona » par « se rendre compte », « kobebisa » par « causer du tort », etc. C’est ce que Vinay et Darbelnet appellent la traduction oblique.
TRADUCTION DE « SONGI-SONGI », DE ROCHEREAU ET L’AFRICAN-FIESTA NATIONAL, PAR PEDRO
Songi songi eboma mboka mama
Les intrigues peuvent être un danger pour une communauté
Baninga lel’oyo namoni
Amis, maintenant je m’en rends compte
Likambo a koyoka malamu luk’omona na miso
Ce que tu entends dire, cherche à le vérifier avec tes propres yeux
Pamba te e e ekoki kobebisa
Sinon, ça peut causer du tort
Kisasa lel’oyo etondi nde na bandoki
Kinshasa est actuellement pleine de sorciers
Bandeko basusu babandi kobangisa biso
Certains de nos frères commencent à nous faire peur
Bakozwaka kaka mbongo na kotekaka bato
Ils ne gagnent de l’argent qu’en « vendant » les autres
Kompani bakosalaka a tokomonaka te
Et nous ne voyons pas dans quelle compagnie ils travaillent
Songi songi eboma mboka mama
Baninga lel’oyo namoni
Likambo a koyoka malamu luk’omona na miso
Pamba te e e ekoki kobebisa
Kisasa lel’oyo etondi nde na bandoki
Bandeko basusu babandi kobangisa biso
Bakozwaka mbongo kaka na kotekaka bato
Kompani bakosalaka a tokomonaka te
Paroles:
Songo songo eloko mabe na mbok’oyo heuh!
Les intrigues sont une mauvaise chose dans cette communauté, heuh !
Bakoyebisa yo yoka balobi
Ils te conseilleront d’écouter ce qu’ils te disent
Po ofuta bango
Pour que tu leur donnes de l’argent
Bongo basekaka yo o
Et qu’ils se moquent de toi par la suite
Olesaka bango
Que tu leur donnes à manger
Soki okomi na mpasi bakima yo
Et qu’ils t’abandonnent en temps difficiles
Otongi ndako ya ndele
Tu as construit une maison en paille
Est-ce que tembe ezali
Y a-t-il des doutes
Mingi bakota boloko na lopitalo
Beaucoup ont été emprisonnés et hospitalisés
Boni batalaka bango
Est-ce qu’on leur rend visite?
Bamilobaka te soki nabimi nakomi na cité
Qu’ils se disent que, si je sors et j’arrive à la cité
Napesa mbote na moto te
Je ne dois saluer personne
Bayebisaka yo yoka balobi
Ils te conseillent d’écouter ce qu’ils ont disent
Mpo ofuta bango bongo basekaka yo o
Olesaka bango soki okomi na mpasi bakima yo
Otongi ndako ya ndele
Est-ce que tembe ezali
Mingi bakota boloko na lopitalo
Boni batalaka bango
Bamilobaka te soki babimi bakomi na cité
Qu’ils se disent que, s’ils sortent et arrivent à la cité
Bapesa mbote na moto te
Ils ne saluent personne
NB : Dans les strophes répétées, je n’ai traduit que les vers qui ont une autre variation.
À propos de la chanson « Songi-Songi », voici le commentaire de notre ami Emmanuel Kandolo qui édifiera nos lecteurs.
- « Songi Songi », Rochereau, African Fiesta National (Rochereau abuakela Capitaine Denis Ilosono, Secrétaire particulier ya President Mobutu, mpo ye nde afundaki ye que abuakeli Président Mobutu mbokela na liwa ya Etienne Kashama Nkoyi, Conseiller ya Président Mobutu) ;
Emmanuel Kandolo, le 11.10.2011
Traduction.
Vers 1967, Etienne Kashana Nkoy, un jeune conseiller à la présidence trouve la mort. À titre posthume, Rochereau, son ami d'enfance lui dédie une chanson intitulée « Kashama Nkoy ». Comme d’habitude, l’opinion se met à spéculer. Les rumeurs selon lesquelles cette « satire » serait destinée à Mobutu lui parviennent par le biais de son Secrétaire particulier, le Capitaine Ilosono.
En réaction, Rochereau compose une autre satire stigmatisant Denis Ilosono comme étant celui qui avait vendu la mèche auprès de Mobutu, d’où le titre « Songi-Songi », qui veut dire « les délations ».
Photo extraite du livre de Faugus Izeidi : "Les coulisses de la musique congolaise".
Papa Wemba s’était autoproclamé formateur des idoles. C’est vrai, il l’a été dans la mesure où il a vraiment beaucoup aidé d’autres artistes à émerger. Artistes qui à leur tour sont devenus des idoles du public. On peut citer :Reddy , Stino , Emeneya, et Koffi entre autres.
Dans cette classe à part de formateur des idoles, Papa Wemba n’est pas seul. Il y en a plusieurs. Mais un nom me vient tout de suite à l’esprit, celui d’un autre grand formateur des idoles. Discret il n’a jamais réclamé ce titre. Au contraire, il a joué ce rôle avec une maestria que lui seul est capable, commesi c’était un devoir sacré pour lui. Il a fait preuve d’abnégation. Parfois payer en retour en monnaie de singe ou comme il l’a bien dit lui-même :la même gratitude qu’on donne au chien. Il s’est toujourplacé au - dessus de la mêlée.
Parler de LutumbaNdomanuenoSimaro,puisque c’est de lui qu’il s’agit n’est pas une mince affaire. On pourrait écriretoute une encyclopédie sur lui , tellement le personnage est toutâ la fois. On pourrait faireun livre avec chacune de ses chansons et â la fin en faire un toutcomme l’ensemble des œuvres de Balzac réunies dans la comédie humaine.
Pour Lutumba, peut-être une comédie humaine vue par un grand artiste africain à travers ses chansons. Lutumba Simaro a aidé plusieurs musiciens dans leur carrière.
Mangwana était déjà un grand chanteur, mais en chantant Ebale ya Zaire, Cedou , Mabele,
Lezi, il a fini par acquérir une autre dimension. Les succès de ces chansons lui ont servi de rampe de lancement pour aller tel un conquistador soumettre l’Afrique de l’Ouest.
Que dire de Djo Mpoyi à quiLutumba a donné des chansons sur mesure . Je le vois encore deux pas en avant des autres chanteurs, en train de chanter Kadima , Mandola; les femmes faisant la queue pour lui gratifier des billets de banque et lui couvrir des pagnessuper-wax. Quel triomphe! Un triomphe qu’il doit à Lutumba.
Quant à Carlito, enlevé- lui l’album de Maya il n’en restera plus rien.
Pour sortir Madilu du lot,, il le met en exergue en composant pour lui tour à tour Ofela ,Dati pétrole , Eau bénite, Tala merçi bapesa na mbwa. Ces complaintes ont fait pousser des ailes à BialuJean de Dieu pour lui permettre de prendre son envol et devenirce grand artistequ’il était devenu. Mais chaque médaille a son revers. Aveuglé par son succès, Madilu a fini par croire que l’OK JAZZ c’était lui. Il était devenu très arrogant.
Avec Testament ya Bowule, il fait éclore les talents de Malanje.
Pour Papa Wemba, il a composé Télégramme.
Pour Pépé Kallé, il signe Mbongo,Maman Kulutu qu’il avait chanté en duo avec
Mbilia Bel.
Pour Mpongo Love; Monama elima ya mayi.
Diatho Lukoki, lui va se distinguer dans Est-ce que na lifelo bisengo bizali?
Vieux Lutumba, vous avez jeté des bouées de sauvetage auxuns, et vous avez été une
rampe de lancement pour les autres. Vous êtes un Grand un grand musicien au
standard qui seront difficile à égaler.
Vous détenez seul cette magie de jongler avec des mots qui nous vont droit au cœur. Avec vous le poète, la bouche se tait, garde le silence et entendparlerles profondesmurmures du cœur.
Pour finir, vieux Simaro, restez ce que vous êtes à la place que le bon Dieu vous a
OTA BENGA, LE PYGMEE EXPOSE AVEC DES SINGES DANS UNE CAGE AU ZOO, VIENT D'ETRE HONORE AUX ETATS-UNIS
Ota Benga passera dans l'histoire pour le tout premier Congolais à ce jour à être honoré aux Etats-Unis, par la pose d'une plaque historique en sa mémoire. Le 16 Septenbre 2017, suivant la légistation américaine sur l'érection des monuments et la pose des plaques historiques en moire des personnages qui ont marqué l'histoire américaine, l'Autorité municipale de la Ville de Lynchburg, dans l'Etat de Virginia aux Etats-Unis, a organisé une grande et très émouvante cérémonie du dévoilement d'une plaque commémorative en sa mémoire.
L'Histoire retiendra que Ota Benga est le tout premier Congolais, et le seul à ce jour, à être reconnu dans l'histoire américaine.
Le nom d'Ota Benga est désormais sorti de l'obscurité pour vivre au grand jour sur la plaque qui le porte et éternellement comme un rappel au respect des valeurs d'égalité des races et des hommes quelques soient la religion et les croyances, la couleur de la peau, les conditions sociales ou économiques.
Je suis personnellement heureux de voir que mes efforts ont contribué à ce résultat comme l'ont publiquement déclaré le Comité d'Organisation de la cérémonie d'inauguration. J'espère que cet effort se poursuivra avec l'implication des autorités du pays pour qu'un jour les restes d'Ota Benga soient rapatriés au Congo.
LA PLAQUE HISTORIQUE EN MEMOIRE D'OTA BENGA
TRADUCTION
"Mbye Otabenga, qui sera connu plus tard connu sous le nom d'Ota Benga est né dans le territoire de l'actuelle République Démocratique du Congo. En 1904, le Rév. Samuel P. Verner, explorateur et ancien missionnaire Presbystérien amena Ota Benga et huit autres Congolais supposés être des "Pygmées" pour être exhibés à l'Exposition Universelle de St. Louis. Deux années après, le Jardin Zoologique de Bronx à New York exposa Ota Benga dans la "Maison des Singes' aux côtés d'un ourangutan. Indignés par cet acte, des éclésiastes Africains-Américains obtirent qu'ils soit libéré du Jardin Zoologique pour être placé dans un orphelinat à Brooklyn. En 1910, Ota Benga fut déplacé à Lyncburg pour étudier au Séminaire et Collège Théologique de Virginia. Découragé par son incapacité à retourner en Afrique, il se suicida en 1916."
Sur la première photo, je pose avec Mme le Maire Joan Foster (en jaune) et à ma droite deux descendants des personnes qui avaient pris soin d'Ota Benga, l'arrière petite- fille de la poétesse Ann Spencer et l'arrière petit-fils du Dr Gregory Hayes, Président de l'ancien Séminaire pour les Noirs a Lynchburg ou Ota Benga avait accompli l'enseignement primaire.
Sur la deuxième photo: Les Congolais venus de Washington, DC posent avec Mme le Maire Joan Foster. On reconnait à ma droite Mr Thomas Mbimba, 1er Conseiller a l'Ambassade de la RDC à Washington, DC, représentant de l'Ambassadeur François Balumuene, empêché.
Mon livre, LE PYGMEE CONGOLAIS EXPOSE DANS UN ZOO AMERICAIN, ed. l'Harmattan de Paris, qui m'a lancé dans la sensibilisation des Autorités municipales de Lynchburg, pour atteindre ce résultat.
Tradution de « Ebale ya Zaïre », de Lutumba Mdomanueno et l’OK-Jazz, par Samuel Malonga
Ebale ya Zaïre / Le fleuve Zaïre
Lutumba Ndomanueno et le TP OK Jazz, 1972, Éditions Populaires, EP 117, Vocal : Sam Mangwana.
Dans la thématique du fleuve, Lutumba prend une direction différente de celle prise par Franklin Boukaka et le grand Kallé Jeef. Il ne parle pas politique mais amour. « Ebale ya Zaïre » est un poème qui rappelle le célèbre « Lac »de Lamartine. Le chantre s’adresse au bateau qui remonte le cours du fleuve et qui emporte Jeanny Mbole, sa bien aimée. Lorsque l’embarcation disparaît de sa vue comme avalé par les eaux du fleuve, le poème de demande si ce n’est pas un voyage sans retour. Resté seul au port, le poète espère avoir des nouvelles et croit que le bateau lui ramènera son amour. Scrutant les flots, il voit les plantes aquatiques et les pirogues descendre le fleuve alors que le bateau à bord duquel se trouve sa dulcinée le remonte. Les sentiments romantiques de l’auteur s’appuient sur plusieurs détails amoureuxqui rappellent leur vie d’avant le voyage, celle d’un bonheur perdu qu’il ne retrouvera peut-être plus. Le bateau qui disparaît au loin, le fleuve immense, la solitude insupportable et la photo gravée dans le cœur ont inspiré un des plus beaux poèmes de la chanson congolaise moderne.
Mais pour des raisons politiques liées à la sémantique et à la rhétorique nationaliste, ce titre n’est jamais passé sur les ondes de la Voix de la Révolution congolaise à Brazzaville même lorsqu’il était demandé par les auditeurs. Dans ce qui était encore la République Populaire du Congo, le fleuve s’appelait en lingala« Ebale ya Congo ». A l’époque ce cours d’eau avait deux noms selon que l’on se trouvait au Congo ou au Zaïre.
Notons que c’est à partir de cette chanson que Simaro Lutumba commença à écrire des textes avec un lyrisme sans égal qui n’étaient autres que de vrais poèmes romantiques.
Paroles
Masuwa e, masuwa
Bateau, bateau
Yo wana omemi o na ngai bolingo e
Tu as emporté mon amour
Oyeba nakozela o
Sache-le, j’attends ton retour
Masuwa ekonana loseba ebeti
Le bateau vogue, l’avertisseur sonore retentit
Masuwa ekonana, bolingo mpe enani
Le bateau va vers l’amont, l’amour aussi
Masuwa ebungi o na kati ya londende
Le bateau disparait dans la vague
Bolingo mpe ebungi o na kati ya londende
L’amour disparaît aussi dans les flots
Ngai na libongo na leli yo Mbole oo mama o o
Resté au port je pleure ô Mbole
Chérie okendeke malamu Mbole o o
Chérie fait un bon voyage Mbole
Elaka okomelaka ngai soki okomi
Promets que tu m’écriras dès ton arrivée
Nayeba bolingo obosani ngai te o
Je saurai alors que l’amour ne m’a pas oublié
Nandima bolingo ata ndele okozonga
Je croirai que tôt ou tard ma chérie reviendra
Nazali se kozela mokolo masuwa ekozonga
Je n’attends que le jour du retour du bateau
Ngai awa ata sango ya pamba Jeanny e o mama o o
Car là où je suis, je n’ai aucune nouvelle de toi, Jeanny
Ebale mozindo ekati ngambo o
Le fleuve si profond atteint l’autre rive
Matiti ekotiola, babuatu ekotiola
Les herbes aquatiques vont vers l’aval, les pirogues aussi
Kasi bolingo na ngai enani se konana
Mais mon amour continue à aller en amont
Nazali se kozela mokolo masuwa ekozonga
Je n’attends que le jour où le bateau reviendra
Ngai awa nabeli basouci ya lamulu o mama o o
Car là où je suis, je souffre des soucis de l’amour
Lelo nakanisi yo mingi Jeanny
Aujourd’hui, j’ai beaucoup pensé à toi Jeanny
Na se ya kuiti o Nabandi nde kolota
J’ai commencé dans mon ivresse à faire un rêve
Yo olalisi moto na lipeka na ngai
Tu as penché ta tête sur mon épaule
Olobeli nga liloba na mwa likukuma
Tu m’as soufflé quelques mots en bégayant
Dis Zuani o nzoto ya kuiti o mawa mingi o mama o o
Chère Jeanne, c’est bien triste pour un corps habitué à l’ébriété
Masuwa ememeli ngai bolingo o Nzambe o
Le bateau a emporté mon amour bon Dieu
Nabenga nani lolemo emesana?
Quel est ce nom familier à ma langue?
Kombo ya Mbole o lolemo emesana
Le nom de Mbole accoutumé à ma langue
Mongongo ya Mbole o matoyi emesana
La voix de Mbole habitué à mes oreilles
Dis Zuani o nazingi maboko na ba souci o mama o o
Chère Jeanne, je croise les bras sous le poids des soucis
Eloko esali nga makanisi dis Zuani o
Ce qui a traversé ma pensée ô chère Jeanne
Tovandi bambula tovandi pe basanza
Nous sommes restés ensembles pendant des années et des mois
Tovandi bamposo tovandi pe mikolo
Ensembles pendant des semaines ensembles et des jours
Tomeseni bolingo na mode ya liboma
Nous sommes habitués follement à l’amour
Dis Zuani o natangi ba plafonds na ba souci o mama o o
Chère Jeanne je compte les plafonds dans mes soucis
Photo yo otikela ngai na libongo o
La photo que tu m’avais donnée au port
Nakati ya motema ekoma nde elili
Est devenue un fantôme dans mon cœur
Namonaka nzela nionso nakokende
Je la vois dans tous les chemins que j’emprunte
Nabelela na mosika elili ebungi
Elle disparaît au loin lorsque je crie
Dis Zuani o nabeli basoucis ya lamulu o mama o o
Chère Jeanne je souffre des soucis de l’amour
Eloko bolingo ezanga miso o
L’amour est aveugle
Moto oyo okolinga akolinga yo te o
La personne que tu aimeras ne t’aimera pas
Oyo yo okoboya akolinga yo mingi o
Celle que tu refuseras t’aimera beaucoup
Oyo yo okokima akolanda yo mingi o
Celle que tu éviteras te suivra toujours
Etumbu oyo ya bampasi ya lamulu o tokomonaka o
C’est la punition des maux de l’amour que nous connaissons
Le talentueux guitariste soliste Dr NICO qui nous a quittés il y a 32 ans nous a laissé un grand héritage culturel dans le domaine de la musique congolaise moderne.
Beaucoup de choses ont déjà été dites et écrites à son sujet pour lui rendre hommage.
Il a accompagné et composé de la musique de grand chanteurs auteurs congolais notamment Joseph KABASELE, LANDU Rossigol, ESSOUS Jean Serge, Vicky LONGOMBA, Tabu Ley ROCHEREAU, MULAMBA Joseh MUJOS, Kwamy Jean MUNSI, pour ne citer que ceux-là.
Il a également formé des artistes musiciens suivants : Chantal KAZADI, Kutu SANGANA,KIAMBUKUTA Josky, Lessa LASSAN etc.
Il est de notre devoir pour avoir été à ses côtés d'apporter notre témoignage, chaque fois que nous avons l'occasion et nous le faisons volontiers.
Nous publierons quelques unes de ses oeuvres dans une compilation illustrée d'ici la fin de l'année avec les musiciens cités ci- haut.
Et pour tout contact : COMITE DE GESTION DES OEUVRES DE DR NICO
LE CHANGEMENT DE PASSEPORTS EN RDC EST UNE CONCUSSION.
Philippe-François-Nazaire Fabre, dit Fabre d’Églantine né et baptisé le 28 juillet 1750 à Carcassonne et guillotiné le 5 avril 1794 à Paris, est un acteur, dramaturge, poète et homme politique français.Wikipédia
Le changement des passeports décidé dernièrement par le gouvernement de la RDC a été commenté dans tous les sens. D’aucuns ont diversement qualifié cette décision qui oblige des millions de congolais, même disposant encore d’un passeport valable, à s’acquitter d’un nouveau document, moyennant une taxe, pour pouvoir voyager.
Pour être concret, l’acte que vient de poser le gouvernement de la RDC est qualifié en droit de « Concussion ». Qui est, selon les informations complémentaires recueillies dans Wikipédia, "le fait par une personne dépositaire de l’autorité publique au chargée d’une mission de service public de recevoir, exiger ou ordonner de percevoir à titre de droits ou contributions, impôts ou taxes publics, une somme qu’elle sait ne pas être due, ou excéder ce qui est dû".
Évolution de la concussion et sanctions subies par ses auteurs à travers le temps, selon toujours Wikipédia
Antiquité Romaine
« La définition exacte de la concussion en droit romain n'est pas connue ; on ne peut tenter de déduire sa portée que d’après les exemples que donnent les textes antiques. La concussion serait le crime d'extorsion sans violence commis par un particulier ou un fonctionnaire, usant d'intimidation ou prétextant des pouvoirs fictifs, ou abusant de pouvoirs réels ». Wikipédia
Temps modernes
« Passible sous l'Ancien Régime de peine capitale1, la concussion n'est plus aujourd'hui frappée que d'emprisonnement, suivant la qualité du coupable et l'importance des sommes indûment exigées ou reçues. L'Histoire a retenu le nom des coupables de concussion 2suivants :
Blaise de Monluc, lieutenant-général de Guyenne, est accusé d'avoir détourné à son profit l'argent royal ainsi que les biens des huguenots de Guyenne après la paix de Saint-Germain (1570). C'est pour répondre à ces accusations qu'il rédige ses célèbres Commentaires.
Nicolas Fouquet, surintendant des finances, disgracié par Louis XIV et, au terme d'un long procès (1662-1664), jeté en prison où il meurt.
Fabre d'Églantine, condamné et guillotiné en 1794, pendant la Révolution française. » Wikipédia
Epoque actuelle
Le Code pénal français punit comme coupables de concussion les fonctionnaires ou officiers publics ainsi que leurs commis ou préposés qui ordonnent de percevoir, exigent ou reçoivent ce qu'ils savent « n'être pas dû ou excéder ce qui est dû pour droits, taxes, contributions, deniers ou revenus, ou pour salaires et traitements3 ». Le Code pénal, en son article 432-104, définit ce délit, et le sanctionne d'une peine de prison de cinq ans.
Conclusion :
Comme les faits historiques viennent de le démontrer, la concussion est une infraction grave, jadis punie de mort dans certains pays. Par conséquent, la population congolaise doit réagir de manière à acculer le gouvernement jusqu’à l’abandon de cette décision inique. Durant la 2ème République, la population congolaise avait boycotté l’usage d’une coupure de monnaie , la randant inutilisable sur le marché.
Les échos de Tshela (Mayumbe), et de Nioka ( Province Orientale), rapportés dans « Horizons » le 31 Août 1958.
En fouillant les archives fournies dernièrement par notre ami Samuel Malonga, nous y avons découvert les échos de Tshela, dans le Mayumbe, et de Nioka, dans la Province Orientale, rapportés par le journal « Horizons », de Léopoldville (Kinshasa), le dimanche 31 Août 1958.
À travers ces nouvelles qui datent de plus de 59 ans aujourd’hui, nous apprenons la publication d’une lettre ouverte de la population de Tshela, représentée par Mr Samuel Taty, président des Classes Moyennes et des Travailleurs indépendants, à Mr Cornelis, Gouverneur Général du Congo Belge, en vue de protester contre l’instauration d’une taxe spéciale de « Un Franc » au kilo d’huile de palme produite par les autochtones et vendue hors de Tshela. Une mesure jugée au Mayumbe à l’époque comment tendant à favoriser les huiliers européens agissant en coulisses, pour étrangler l’économie indigène.
Doit-on souligner ici que même durant la colonisation, la population congolaise avait le droit de contester les mesures jugées injustes, à l’instar du changement de passeports, décidé d'une manière arbitraire actuellement par le Gouvernement de la RDC.
Du côté de Nioka, dans la Province Orientale, nous apprenons une série de nouvelles concernant les activités des agents de l’administration coloniale, ainsi que quelques faits divers.
Dans la mesure où ces faits passés fournissent clairement les identités des personnes concernées, nous invitons leurs connaissances ou leurs membres de famille à s’exprimer afin de nous fournir plus d’informations. Au cas où par bonheur, ces fonctionnaires, y compris les auteurs des informations, seraient encore en vie, l'occasion leur donnée de témoigner personnellement.
Le coup de gueule de la « mère courage » Masahwa, à l’endroit des opposants congolais.
Nous avons l’habitude de scruter toutes les vidéos sur l’actualité congolaise, et d’en sélectionner les plus pertinentes.
En ce jour, nous reproduisons la vidéo de notre compatriote Masahwa, réalisée depuis les USA, qui stigmatise le manque de stratégie des opposants congolais. Vu la consistance de ses propos, nous trouvons que cette « sœur » mérite d'être qualifiée de « mère courage ».
Durant la colonisation, les congolais étaient identifiés à leurs ethnies.
Comment identifiait-on un congolais durant la colonisation ? À son ethnie ! C’est ainsi que même dans de grands centres urbains, des camps de travailleurs, l’ethnie était déterminante dans l’identification d’un individu, voire d’une famille. Lorsqu’on recherchait par exemple l’adresse d’une personne, on finissait par l’associer à sa tribu pour mieux l’identifier. Certaines personnes d’un certain âge se souviennent de cette réalité sociologique.
C’est pourquoi tous les partis politiques d’avant l’indépendance étaient fondés sur les bases des appartenances ethniques. À l’exception du M.N.C qui avait revêtu les colorations nationales depuis sa fondation.
Pour revenir à la prééminence des ethnies dans la vie sociale durant la colonisation, nous avons comptabilisé sur une seule page du journal « Horizons » du dimanche 31 août 1958, cinq références aux tribus, à savoir : « Les Bena Mpuka », « LesLulua », « LesRessortissants de Libanda », « Les Bangalas », et « Les Bayanzi ».
Pa devoir de mémoire, nous reproduisons ces articles qui datent de plus de 59 ans à l’attention de nombreux chercheurs qui ne cessent de solliciter des informations à notre site, pour leurs différents travaux.
RARETÉ DU JOUR « ASKIN », PAR FLUJOS ET LE NÉGRO-SUCCÈS.
Max Mayunga, un des belgicains rentrés au pays en 1966
Notre ami commun ne cessera de nous étonner. Il vient encore, suite à notre requête, de nous transmettre, par le biais de Simba Ndaye, une rareté intitulée « ASKIN » Associations Sportive de Kinshasa, œuvre de Flujos Ngongo et l’orchestre Négro-Succès.
Cette chanson qui nous rappelle l’année 1966 & ’67, égrène les noms des équipes de la 1ère division de Kinshasa ; des journalistes sportifs ; des belgicains revenus au pays en 1966 ; et de certains joueurs kinois faisant partie de notre patrimoine sportif.
En diffusant cette chanson, nous lançons un appel aux sportifs qui disposeraient dans leurs discothèques la chanson de Diamant et Kin Bantou dédiée à Daring Imana, dans laquelle on reprend le célèbre refrain « Ah ah botiaki tembe, mokolo tokokutana, ah ah bosengi la paix » Qui nous dénichera cette rareté ?