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Le maître et l’élève.

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Le maître et l’élève.

Dans l’arène  musicale congolaise, il y a des pionniers, des grands, des maîtres  et des élèves. Grand Kallé fut un grand et un maître pour bon nombre  des musiciens, bien que certains l’ont  même dépassé.

Au temps de sa gloire,  chanter à côté de Tabu Ley  était considéré  comme un privilège  qui n’était pas  accordé à n’importe  quel chanteur . Seigneur Ley  c’était  l’école, l’université. Chanter à ses côtés c’était une reconnaissance  universelle par les mélomanes. Djengaka  Éspérant  lorsqu’il  avait quitté VIVA  LA  MUSICA, pour la première fois avait  dit  que : « Papa Wemba me craignait et me combattait  parce que j’étais vedette avant lui » . J’ai été le premier à chanter avec Tabu  Ley. C’est pour vous dire  combien évoluer  à  ses cotés était rêvé par la plupart  des jeunes  musiciens qui voulaient se faire un nom.

Si Tabu Ley n’avait  pas existé artistiquement, Pépé Ndombe non plus  n’allait  pas existé comme musicien. Toute sa  carrière, l’élève Ndombe l’a faite en rêvant à son maître  Tabu Ley. Le surnom de Pépé, c’est vieux Roch qui le lui a collé.

-Son test pour être  engagé dans l’African Fiesta National, l’élève épate  le maître en chantant une des ses compositions en l’occurrence  << Michelline >>

- Le maître  chante souvent en solo ; ses premières compositions, l’élève les chantera seul : Longo, Mwasi ya Congo , Estime et l’amour . Alors que le maître veut  hisser l’élève  sur le même piédestal  que lui , en composant  << Ki makango  to libala >>, une chanson  où les deux chanteurs s’échangent des solos vocaux mémorables pendant le refrain ; l’élève  se voit déjà  plus grand que le maître. Alors non content  d’être  toujours à l’ombre  du maître , l’élève se rebelle et va monter son propre  groupe. Mais là aussi  il ne fera que  copier son illustre ainé.

-le nom de l’orchestre : il change  le < s > en < z > et ajoute un  < m > à la fin pour donner  Afrizam. Ayant à sa disposition  un groupe qu’il pouvait  manipuler  à sa guise, l’élève  croit  qu’il  a égalé le maître. Aussi, il va faire un cheminement  symétrique  au maître.

-Tabu Ley  avait chanté son soliste  le grand Vangu  Guvano  dans <<Mwana ya Vangu>  suite à son accident  de motocyclette, l’élève fera de même  dans son  nouvel  orchestre  , il composera <Mbumba  bika>  pour  encourager son soliste  Mbumba  Attel  à reprendre  la guitare solo après que ce dernier eût ingurgiter de l’acide sulfurique.

-Tabu Ley  compose  <Leki ya Mongali tosuki wapi >, l’élève réplique  par < Sambi noko ya libala> -Tabu Ley avait chanté <Ana Mokoy i et L al’aby > dans sa langue maternelle , Pépé Ndombe fera la même chose  et ira même  jusqu’à donner à son dançing le nom de <Lal’aby>.

-Tabu Ley  a composé avec  Sam Mangwana un duo de rêve  jamais égalé, Paul Ndombe fera  la même chose  en suppliant  le moraliste  de venir  l’aider  dans un Afrizam  chancelant  qui ne vivra que l’espace d’un matin malgré, le nombre  impressionnant  des bons musiciens que l’orchestre  compter. Le maître avait chanté  < Nakweyi carreau  > de Loway  Empompo , l’élève  en fera une parodie  sans  panache  avec son Afrizam .

-A un moment , Tabu Ley se produisait  à la télé avec un nombre réduit  des musiciens, Ndombe  en fera de même

-En colère, Tabu Ley  s’était  une fois battu  avec René Moreno. Ne vous en faites pas  l’élève fera de même  avec  Dino Vangu en lui  cassant une dent.

Les  comparaisons sont légion mais  je m’arrête là.  N’allez pas dire  que je ne  reconnais  pas le talent  de Ndombe Opetun qui  en langue  Yanzi veut  dire  un éternel insatisfait  qui refuse de  relever  le défi . Mais avec  toutes les potentialités  qu’il avait eut , il pouvait  comme  Beethoven, remplaçant  Mozart ,prétendre à beaucoup plus  d’honneurs. Nenni.

Une fois  Mangwana  parti , l’ orchestre  a commencé à  dégringoler, malgré  un changement  de nom en < Makina Loka >. Quand le bateau a fini par sombrer ; sabordé  par son appétit insatiable, l’élève a été longtemps indécis. Retourner chez le maître  et  continuer  de jouer le second  rôle  ou aller faire du surplus dans l’OK JAZZ  où son caractère  exécrable et belliqueux à fini par faire fuir Madilu ,Youlou , Ntesa  et Mangwana.

Alors n’en déplaise  à vieux  Faugus, l’élève n’a pas  démystifié le maître. Il ne lui arrive même pas à la cheville.

Gyola Kisoka Gyola Nan Kongo, le grand maestro.                                                     


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